Le ministre de l’Energie, Mustapha Guitouni a exprimé aujourd’hui son inquiétude quant à l’augmentation du rythme de la consommation nationale de gaz, indiquant que dans ces conditions on n’aura pas quoi exporté dans peu d’années.
Répondant aujourd’hui aux questions des députés au niveau de l’APN, Guitouni a indiqué que « si on continue à consommer à ce rythme, on arrêtera d’exporter à l’étranger, à l’horizon 2022, il restera juste de quoi satisfaire les besoins internes ».
« L’Algérie produit actuellement 130 milliards de M3 de gaz dont la moitié est consommée en interne et 30% doit rester dans les puits pour qu’ils puissent demeurer actifs », a-t-il ajouté, expliquant par ailleurs, que le gaz Butane, représentant 40% de la consommation, ne peut pas être abandonné du fait de l’impossibilité couvrir l’ensemble du pays avec le réseau de gaz naturel.
Il faut indiquer que la consommation du gaz locale augmente de 10% chaque année, au détriment de la quantité destinée à l’exportation les autorités se retrouvent ainsi dans une situation très délicate et face à des choix difficile. Malgré que la Sonatrach a lancé le projet de Timimoun avec 5 millions de mètres cubes/an réceptionné en mars 2018, du champ de Reggane Nord qui totalise 8 millions de mètres cubes/an, et du champ de Touat d’une capacité de 12,8 millions de mètres cubes de gaz annuellement. Il demeure que avec une production de 100 milliards de mètres cubes par jour de gaz en 2017, dont 55 milliards de mètres cubes/jour ont été exportés, alors que le reste a servi à combler la demande interne.
Si la voracité des consommateurs a été tempérée pour les produits pétroliers en 2017, grâce aux taxes introduites dans le cadre de la loi de finances, il en est autrement pour le gaz et l’électricité dont la hausse de consommation continue de peser sur les capacités d’exportation de l’Algérie.