Le bureau des procureurs de Tokyo a inculpé lundi Carlos Ghosn pour dissimulation de revenus perçus chez Nissan sur 5 ans, ont rapporté lundi des médias japonais, trois semaines après l’arrestation surprise du PDG de l’alliance automobile formée avec Renault et Mitsubishi Motors.
Nissan a également été mis en examen en tant qu’entité morale, selon l’agence Kyodo et la chaîne publique NHK, le parquet jugeant que la responsabilité de l’entreprise était aussi engagée, car c’est elle qui a remis les rapports incriminés aux autorités boursières.
L’enquête ne s’arrêtera vraisemblablement pas là. Car les procureurs ont l’intention, selon les mêmes médias, de requérir un nouveau mandat d’arrêt contre Carlos Ghosn, pour le même motif mais sur une période plus récente, allant de 2015 à 2018, pour un montant de 4 milliards de yens. Le cas échéant, cela relancerait une procédure de garde à vue pouvant durer 22 jours à partir de lundi, soit au-delà de Noël.
Mais ça n’en sera alors probablement pas encore fini: le parquet pourrait se pencher sur de possibles abus de biens sociaux que Nissan reproche à son ancien patron, tels que l’usage de résidences de luxe aux frais du groupe.
Afp