La quantité des déchets produits en Algérie devrait passer de 34 millions de tonnes actuellement à 73 millions de tonnes en 2035, a indiqué jeudi à Alger le chef d’équipe chargé de l’étude de la Stratégie nationale et plan d’action de la gestion intégrée et de la valorisation des déchets à l’horizons 2035 (SNGID), Sherif Arif.
« La quantité globale des déchets produits en Algérie devrait presque doubler en 17 ans en passant de 34 millions de tonnes (0,8 kg/habitant) actuellement à 73 millions de tonnes (1,23 kg/habitant) à l’horizon 2035 », a fait savoir M. Arif lors de la présentation de cette étude en présence notamment de la ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables, Fatma Zohra Zerouati, du Chef de la délégation de l’Union européenne à Alger, John O’Rourke.
La SNGID 2035 a été réalisée par des experts nationaux et étrangers en partenariat avec l’Union européenne et le consortium Ernest &Young et GTZ, à travers le programme d’appui de l’UE à la politique sectorielle de l’environnement.
Dans sa présentation, cet expert de l’environnement a estimé que les déchets deviendraient l’un des grands enjeux de l’Algérie dans le moyen terme, et ce, dans le sillage de la poursuite du développement socio-économique du pays et de l’augmentation de sa population qui devrait atteindre les 51 millions d’habitant à l’horizon 2035.
Selon lui, cette augmentation du volume des déchets entrainera des coûts importants: les coûts actuels de gestion des déchets, subventionnés totalement par l’Etat et estimés à 73 milliards de dinars/an, devraient atteindre environ 178 milliards de dinars/an en 2035, alors que les recettes de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TOEM) devraient rester à un niveau faible.