Les cours du pétrole baissaient jeudi en cours d’échanges européens, mais effaçaient une partie de leurs pertes de la matinée, tandis que les investisseurs attendent la conclusion de la réunion des membres de l’OPEP.
Vers 15H00 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 60,33 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,23 dollar par rapport à la clôture de mercredi. Il était un peu moins de 59 dollars vers 17h30 GMT.
Jeudi, tous les yeux étaient tournés vers la réunion plénière des membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), réunis à Vienne.
Selon un délégué, l’OPEP s’est mis d’accord sur une baisse de la production mais discute de son ampleur et de potentielles exemptions pour l’Iran, la Libye et le Venezuela, trois pays en proie à des désordres géopolitiques. « Il n’y a pas encore de consensus sur l’ampleur de la baisse de la production » à effectuer, avaient souligné plus tôt dans la journée les analystes de Commerzbank, qui jugeaient que « la Russie aura un rôle clé à jouer dans ce contexte« . Vendredi, une seconde réunion aura lieu avec les membres partenaires de l’OPEP, dont fait partie la Russie.
Plus tôt dans la journée, les prix ont temporairement chuté jusqu’à -5%, le Brent tombant sous 60 dollars, après que le ministre saoudien de l’Energie, Khaled al-Faleh, a déclaré que la baisse de la production devait être « suffisante« , affichant sa préférence pour une diminution d’un million de barils par jour pour l’OPEP et ses partenaires. « L’Arabie saoudite a suggéré une baisse de la production plus faible que ce que le consensus estimait« , a expliqué David Madden, analyste pour CMC Markets.
Les prix du pétrole avaient déjà entamé la séance européenne en baisse jeudi, alors que les Bourses mondiales s’enfonçaient dans le rouge.
L’arrestation d’une haute responsable du géant chinois des télécoms Huawei au Canada à la demande des États-Unis a ravivé les craintes de guerre commerciale et bousculé les places financières.
Depuis les sommets en quatre ans atteints début octobre, les prix du pétrole ont chuté de plus de 30% du fait des craintes d’une surproduction d’or noir dans un contexte de ralentissement économique mondial, provoqué notamment par les tensions sino-américaines. Plus tard dans la journée, les investisseurs s’intéresseront également au rapport hebdomadaire sur les réserves de pétrole aux États-Unis, repoussé d’un jour cette semaine en raison de la journée nationale de deuil décrétée en hommage à George H.W. Bush.
Pour la semaine achevée le 30 novembre, les analystes tablent sur une baisse de deux millions de barils des stocks de brut, sur une hausse de 1,75 million de ceux d’essence et de 1,7 million de ceux de produits distillés, selon la médiane d’un consensus établi par Bloomberg
Afp