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Djellab : L’adhésion de l’Algérie à l’OMC retardée par des choix économiques

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Le ministre du Commerce, M. Said Djellab, a affirmé, hier, que le retard de l’adhésion de l’Algérie à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) était lié à des choix économiques stratégiques de l’Etat algérien et non pas à des raisons bureaucratiques, faisant référence aux mesures prises par le gouvernement pour soutenir les exportations nationales, a rapporté la Radio Algérienne.

En effet, 31 ans après le dépôt de sa demande d’adhésion à l’ex-GATT (General Agreement on Tariffs and Trade), remplacé en 1995 par l’OMC, l’Algérie est toujours placée sous le statut d’observateur auprès de l’organisation.

Interrogé par les membres de la Commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN), le ministre a indiqué que « l’OMC examine le système économique de tout Etat avant d’accepter son accession et chaque Etat doit observer les règles de l’Organisation durant les négociations, ce qui nécessite beaucoup de temps d’autant plus que la partie algérienne s’apprête à défendre ses intérêts durant ces négociations ».

M. Djellab a expliqué le retard de l’adhésion de l’Algérie à l’OMC, en soulignant la contradiction entre les modalités et les conditions d’admission et la nouvelle orientation économique du pays. « L’OMC exige à titre d’exemple la réduction des droits de douanes à des taux très bas et la limitation du soutien aux exportations, alors que l’Algérie impose des droits de douanes pour protéger son produit national de la concurrence étrangère et soutient les exportations pour permettre au produit national d’accéder aux marchés étrangers », a-t-il précisé.

A en croire les explications du ministre, l’adhésion de l’Algérie à l’OMC n’est plus une priorité pour le gouvernement qui place les exportations en tête de ses priorités : « l’objectif est de parvenir au financement de toute ou partie des importations par les exportations nationales et non en puisant des recettes du pétrole », a-t-il souligné.

Par ailleurs, M. Djellab s’est dit satisfait des mesures prises en termes de limitation des importations en baisse de 58 milliards de dollars en 2015 à environ 45 milliards de dollars en 2018.

Pour rappel, l’Algérie a mené 13 rounds de négociations multilatérales et la dernière réunion du Groupe de travail de l’accession de l’Algérie s’est tenue le 17 juin 2014.

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