La section jeune du Forum des chefs d’entreprises «Jil FCE» a signé, ce lundi 3 décembre 2018 à Alger, une convention de partenariat avec le Fond de garantie des crédits aux PME (FGAR).
Cet accord a pour but de permettre aux PME membres de JIL FCE de bénéficier des garanties sur les crédits à travers le dispositif étatique le FGAR, dont le rôle est justement, de faciliter l’accès aux financements bancaires à moyen terme afin de supporter le démarrage et l’expansion des PME, en accordant des garanties de crédits aux banques.
«Nous, au sein de Jil FCE, on a essayé de comprendre les besoins de nos membres, et il y a un besoin assez important qui est celui du financement, notamment, bancaire, et surtout qu’on est en phase de croissance, c’est-à-dire, on est jeunes entrepreneurs, et on n’a pas en tant que tels les moyens de mettre en place des garanties (biens immobiliers, terres…etc.), et là, grâce à ce dispositif, l’Etat vient se substituer en mettant en place une garantie d’Etat», nous a expliqué à propos de cette convention signée au siège du FCE, le Président de Jil FCE Mohamed Skander.
Il a ajouté que «nous, notre but c’est de se présenter aux guichets de nos banques avec une garantie. Et donc, on est très content aujourd’hui d’avoir signé avec le FGAR, parce que, non seulement ça donne de la crédibilité et de la confiance aux jeunes entrepreneurs, mais surtout, on va lever plus de dettes. Donc, c’est ça le l’objet aujourd’hui, c’est de créer un groupe de travail avec le FGAR, pour identifier les projets de nos membres et lever de la dette ensemble».
De son côté le Directeur général du FGAR Abderraouf Khalef a indiqué, en marge de la signature de la convention, que «l’objectif à travers cet accord, c’est de faire en sorte que les PME membres de Jil FCE ayant besoin de crédits bancaires, qui est le cas de toutes les entreprises en création ou en expansion. Et le principal obstacle que rencontre ces entreprises pour accéder au financement bancaire, c’est bien l’absence de la garantie du crédit».
Il a expliqué que «les entrepreneurs quand ils s’adressent à la banque pour avoir un crédit, celle-ci lui demande un apport personnel de 30% et sur le reste qui est le crédit qu’elle octroie, elle exige des garanties. Et particulièrement, les jeunes entrepreneurs en début de parcours, n’ont pas de garanties à donner aux banques, et souvent, ils ont la concession de la terre, mais, celle-ci ne suffit pas pour avoir le crédit».
«C’est-là que, le FGAR intervient, et toute entreprise ayant un projet et désirant avoir un crédit et n’a pas de garanties à offrir à la banque, elle s’adresse au fond, où son dossier sera traité dans délais records ne dépassant pas les 5 jours, ensuite, le fond offre la garantie du crédit», a précisé M. Khalef, qui a ajouté que dans ce cas, «il sera difficile pour les banques de refuser l’attribution du prêt, car, la question de la garantie est résolu».
Le même responsable a, dans le cadre de cette convention, invité les entreprises et porteurs de projets au sein de Jil FCE, à envoyer leurs dossiers au FGAR, qui seront traités et qui recevront l’attestation de garantie du fond d’une durée d’une année, et lorsqu’ils se présenteront aux banques, ils justifieront la garantie de leurs crédit par la garantie financière du FGAR. «Ce que nous attendons à travers ce partenariat avec Jil FCE c’est de voir les entreprises et porteurs de projets créer de l’emploi et de la richesse et de la valeur ajoutée».
2500 entreprises accompagnées en 14 ans
A noter qu’en 14 ans d’existence, le FGAR a accompagné 2500 entreprises, et en 2017, quelques 300 entreprises ayant créées environ 6000 postes de travail ont été accompagnées, et pour l’année 2018 en cours, le DG du FGAR prévoit un chiffre de 400 entreprises accompagnées. «Avant, les entreprises qui sollicitaient le FGAR étaient celles qui sont dans l’expansion de leurs activités, mais, cette année, nous avons constaté, que ce sont les entreprises en création qui ont beaucoup plus sollicité le fond», a précisé M. Khalef.
Selon les précisions de ce même responsable, le fond garantit entre 10 à 80% du crédit bancaire. C’est-à-dire, avec des garanties sur les crédits pouvant aller jusqu’à 100 millions de dinars pour les nouveaux projets. Et dans le cas d’une extension d’activité, la garantie du fond peut aller jusqu’à 250 millions DA. Mais, sans dépasser bien sûr 60% du crédit contracté. «C’est vraiment une bouffée d’oxygène pour les PME afin de pouvoir réponde aux attentes des banques», a estimé M. Khalef.
Le FGAR est conventionné avec toutes les banques financières et des établissements financiers, a-t-il précisé.
A l’exception des activités à caractère commercial, toutes les autres activités créatrices d’emploi et de valeur ajoutée, soit 90% des activités sont éligibles à la garantie du FGAR, a en outre expliqué M. Khalef.
Concernant les délais de traitement des dossiers de demande de garantie, le DG du FGAR a rappelé qu’en 2016, la durée était de 26 jours, elle est passée ensuite à 15 jours, et elle est actuellement de 5 jours. Il a fait savoir qu’avec la réception en début 2019 du système d’information du fond, la procédure sera beaucoup plus allégée.