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Cours du pétrole : le vice-président du CNES table sur un baril entre 60 et 70 dollars

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L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) se réuni ce lundi à Vienne pour limiter la surabondance de l’offre du brut sur les marchés internationaux et faire remonter les prix du pétrole qui ont de nouveau baissé autour de 62 dollars le baril.

A cet effet, des tractations ont déjà commencé en marge du Sommet du G20 en Argentine entre la Russie et l’Arabie saoudite, premier producteur de l’OPEP, pour aboutir à des propositions concrètes lors de la prochaine réunion qui se tiendra jeudi prochain à Vienne. En effet, le président russe Vladimir Poutine a indiqué samedi dernier, en marge du G20, que la Russie et l’Arabie saoudite avaient décidé de maintenir leur arrangement portant sur une baisse de la production pétrolière.

A ce propos, M. Mustapha Mékidèche, vice-président du Conseil national économique et social (CNES), estime, ce lundi, lors de son passage à la radio Algérienne, que les décisions prises par les deux grands producteurs « sont de bonne augure », notant que les deux pays, la Russie et l’Arabie Saoudite, se trouvent affectées par la baisse qui, « si elle venait à se prolonger, ne les arrange pas trop », a-t-il précisé.

M. Mékidèche table sur un compromis entre l’ensemble des pays de l’OPEP et non-OPEP, pour fixer en commun un prix qu’il situe entre 60 dollars à 70 dollars le baril, arguant que la bonne entente affichée entre le président russe et le prince héritier d’Arabie Saoudite laisse entendre qu’on se dirige vers une baisse de la production « d’au moins un million de barils/jour ».

L’intervenant estime que les producteurs de pétrole, y compris les producteurs américains de schiste,  n’ont pas intérêt à ce que les prix baissent en dessous de ces niveaux, cela risquerait « de compromettre les plans de développement des grandes compagnies pétrolières dans le monde ». Selon lui, si les venaient à franchir un certain seuil, on risque « un nouveau choc pétrolier ».

Abordant la baisse drastique des réserves de changes du pays, M. Mékidèche pense que l’Algérie devrait rationaliser son modèle de consommation énergétique et ses dépenses pour dégager d’autre sources de financement de son économie, afin d’être prêt, « lorsque nos réserves de change diminueront de façon plus substantielle ».

Réunion de l’OPEP et non-OPEP

Par ailleurs, cette semaine s’annonce cruciale pour le marché pétrolier, puisque les membres de l’OPEP et non-OPEP vont se réunir à Vienne le 5 au 7 décembre pour discuter de la stabilité des prix du pétrole et examiner les recommandations du Comité de suivi ministériel conjoint Opep et non Opep (JMMC) chargé du contrôle de la conformité aux ajustements volontaires de la production.

Toutefois, l’annonce faite par  le nouveau ministre de l’Energie de l’émirat gazier, Saad al-Kaabi, sur le retrait du Qatar de l’Opep dès 2019, pour se concentrer sur la production de gaz, risque de compliquer la tâche des signataires de l’accord.

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