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Algérie-Gabon: vers une coopération sud-sud « compétitive » et « puissante ».

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Le secrétaire général du ministère du Commerce, Chérif Omari, a eu des rencontres à Libreville (Gabon) avec la ministre gabonaise de l’Industrie et de l’entreprenariat national, Mme Estelle Ondo, ainsi qu’avec le secrétaire général du ministère gabonais du Commerce, Barthelemy Ngoulakia, avec lesquels il a abordé le partenariat économique bilatéral.

Ces deux rencontres ont eu lieu mercredi en marge de l’exposition spécifique des produits algériens qui se tient dans la capitale gabonaise du 27 novembre en cours au 2 décembre.

Mme Ondo a salué l’organisation de cette exposition algérienne, première du genre au Gabon, estimant qu’elle renforcera davantage les liens commerciaux entre les deux pays.

Elle a, en outre, relevé, que l’Algérie a enregistré des progrès dans plusieurs secteurs notamment dans l’agriculture, appelant au renforcement des liens de coopération entre l’Algérie et le Gabon. Par ailleurs, elle a affirmé que l’Afrique doit s’orienter vers une coopération sud-sud pour être « compétitive » et « puissante ».

Accompagné de plusieurs opérateurs économiques algériens, M. Omari a affirmé à Mme Ondo qu’il existe plusieurs opportunités de coopération, et ce, dans de différents secteurs.

Il a aussi précisé que l’Algérie œuvre à développer ses exportations hors hydrocarbures et à promouvoir son tissu industriel pour diversifier son économie et consolider sa présence sur le continent africain.

  1. Omari a rappelé qu’une feuille de route de deux ans a été élaborée par le ministre du Commerce, Said Djellab, visant le déploiement d’une nouvelle dynamique à travers diverses manifestations économique algériennes à l’étranger.

Par ailleurs, lors de sa rencontre avec son homologue gabonais, M. Ngoulakia, le renforcement des liens commerciaux entre les deux pays a été largement évoqué.

Dans ce sens, cette réunion a aussi été une occasion pour les opérateurs économiques algériens de s’informer des facilitations accordées aux investisseurs désireux de pénétrer le marché gabonais.

M. Ngoulakia a indiqué que le Gabon s’est engagé dans le processus de développement industriel et commercial, soulignant la nécessité de nouer une coopération « durable » avec l’Algérie.

Il a aussi fait savoir à la délégation algérienne que l’Agence gabonaise de promotion des investissements (ANPI) accompagne les investisseurs étrangers pour pénétrer le marché gabonais dans un cadre « gagnant-gagnant ». Pour sa part, M. Omari s’est réjoui de l’organisation de cette première exposition des produits algériens au Gabon en souhaitant qu’elle soit couronnée de partenariats entre les opérateurs économiques des deux pays.

Organisée au jardin botanique de la capitale gabonaise, cette foire des produits algériens s’étend sur un stand d’une superficie de 1.500 m2, qui est affecté aux 70 entreprises algériennes participantes lesquelles activent essentiellement dans le secteur agricole et agroalimentaire ainsi que dans les industries mécanique, électronique et électroménager, chimique et pétrochimique et dans la branche des travaux publics.

Dans le cadre du déploiement d’une nouvelle dynamique à travers diverses manifestations économiques algériennes à l’étranger, celle de Libreville a été précédée, cette année, par celles organisées à Washington, Bruxelles, Nouakchott et Doha et est suivie par une autre à Dakar (Sénégal) à partir du 29 novembre en cours.

Pour rappel, cette manifestation économique à Libreville entre dans le cadre des recommandations du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui a appelé à s’orienter vers les marchés africains et à asseoir des ponts logistiques contribuant dans la dynamisation du commerce et de la coopération économique algéro-africaine qui demeure en-deçà des potentialités existantes.

Actuellement, les échanges commerciaux de l’Algérie avec l’Afrique demeurent faibles en ne dépassant pas les 3 milliards de dollars par an et s’effectuent quasiment avec seulement cinq (5) pays du continent.

Ces 3 milliards de dollars d’échanges se répartissent entre 1,6 milliard de dollars d’exportations algériennes et de 1,4 milliard de dollars d’importations auprès des pays africains.

Les exportations algériennes hors-hydrocarbures vers l’Afrique s’élèvent à 206 millions de dollars seulement, soit 13% du montant global des exportations vers le continent dans lequel l’Algérie ne possède que trois comptoirs commerciaux (Côte d’Ivoire, Sénégal et Cameroun).

Un Comité interministériel de programmation des manifestations économiques algériennes sur les plans africain et international avait été installé en octobre dernier pour le suivi des expositions algériennes et le soutien des opérateurs économiques pour promouvoir leurs produits à l’étranger.

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