Les jeunes promoteurs ne pourront plus bénéficier de l’effacement de leurs dettes contractées auprès des banques via l’Agence de soutien à l’emploi des jeunes (Ansej), mais ils pourront bénéficier d’un rééchelonnement de leurs dettes. C’est ce qu’a indiqué ce mardi Mme. Samia Djaider, directrice de l’Agence, lors de son passage à la Radio algérienne.
Elle a rappelé qu’ « en 2017, nous avons signé une convention avec les cinq banques étatiques pour accompagner les micro-entreprises qui sont en difficultés de remboursement de leurs dettes. Cette convention a permis aux jeunes de bénéficier de l’effacement des pénalités de retard, mais aussi des intérêts cumulés par le manque de remboursement ».
A ce propos, la directrice de l’Agence a précisé que «plus de 160 micro-entreprises ont remboursé leurs dettes vis-à-vis de leur banque et ont bénéficié de l’effacement des pénalités de retard ».
Selon les termes de cette convention, « les jeunes peuvent bénéficier d’un rééchelonnement de la dette, avec un nouvel échéancier pour permettre à ces micro-entreprises de pérennité de leur activité », a-t-elle souligné.
Par ailleurs, elle a fait savoir qu’« environ 21.000 micro-entreprises ont bénéficié d’indemnités du Fonds de garantie, soit environ 25 milliards de dinars qui ont été mobilisés pour le remboursement des dettes des micro-entreprises en difficulté ».
Mme. Djaider a annoncé que « plus de 387 demandes de rééchelonnement des dettes ont été acceptées par les banques et environ 150 micro-entreprises ont pu bénéficier de terrains dans les Micro Zones d’Activités créées par les walis. Plus de 3.000 locaux non utilisés ont été attribués aux micro-entreprises », précisant que «plus de 8.000 micro-entreprises créées dans le cadre des dispositifs de l’Ansej, ont bénéficié de la commande publique ».
S’agissant des programmes ANSEJ et CNAC de création de 29.000 micros entreprises, durant l’année 201, devant générer environ 500.000 emplois, seules 17.000 micro-entreprises ont été créées à ce jour. A ce prpso, Mme Djaïder attribue cette différence au fait que « tout projet à financer devra être orienté vers des activités porteuses créatrices d’emplois ».
Elle a souligné qu’ « on a pu réaliser aujourd’hui plus de 500.000 micro-entreprises », grâce aux deux dispositifs. Les organes de l’Agence sont tenus de financer des projets par rapport aux besoins exprimés au niveau local, ils sont également tenus de réaliser une cartographie des activités pour bien cibler l’objectif du financement, a-t-elle expliqué.
Les deux dispositifs d’aide à l’emploi, Ansej et Cnac, ont permis la création de 1,2 million d’emplois, selon Mme. Djaider.
Parmi les principales difficultés auxquelles sont confrontées ces micro-entreprises, Mme. Djaider a cité les difficultés liées aux locaux et l’accès aux marchés, d’où l’octroi de 20% de la commande publique pour ces micro-entreprises.
Évoquant les secteurs les plus prisés par les jeunes promoteurs, la directrice de l’ANSEJ a rappelé qu’« en 2011, les projets dans le domaine des TIC représentaient 1% des projets financés, aujourd’hui le secteur représente 6% des projets financés. Le secteur de l’agriculture représentait en 2011, 9% des projets financés, aujourd’hui, il représente 22% ».
Elle a également indiqué que les jeunes diplômés de l’université qui ont fait appel au dispositif de l’Ansej représentent 37% des projets financés, alors qu’il était de 7% en 2011, et les diplômés de la formation professionnelle représentent 59%.