Les prix de la viande blanche, en particuliers les prix du poulet, connaissent ces derniers jours une hausse vertigineuse. C’est ainsi qu’au niveau de plusieurs marchés de la capitale, les prix du poulet oscillent entre 380 et 400 dinars le kilogramme, dans un marché dangereusement déréglementé.
A la veille de la fête d’Al Mawlid, ces prix risquent de flamber, pour atteindre entre 410 et 420 le kilo, a rapporté ce jeudi le quotidien Echorouk sur son site officiel. Les éleveurs attribuent cette hausse aux prix des aliments avicoles qui restent toujours importés.
Les variations brutales que connaissent les prix de large consommation, notamment à la veille de chaque fête religieuse ou à l’occasion du mois sacré, égrènent de plus en plus les bourses des ménages algériens, et ce malgré la volonté des pouvoirs publics de faire baisser les prix. L’enfièvrement du marché de la volaille n’est que l’arbre qui cache la forêt et le déséquilibre entre l’offre et la demande des produits de large consommation sur le marché national. A cette déréglementation du marché, s’ajoute la spéculation qui a main basse sur le marché, et ce en l’absence de toute politique volontariste visant à réguler le marché.
Paradoxalement le ministre du Commerce, M. Saïd Djellab, ne cesse, depuis sa nomination, de faire la promotion de l’exportation, notamment à la foire de Nouakchott, où il a vanté les mérites des produits algériens ou encore au Salon Hospitality & Food de Doha, alors que les opérateurs et les producteurs algériens n’arrivent toujours pas à satisfaire la demande nationale, en constante croissance. bien que Le ministre du Commerce avait annoncé, lors du salon de l’élevage et de l’agroéquipement, « l’organisation du marché national » qu’il considère comme l’un des facteurs favorisant l’exportation.,il n’en demeure pas moins que les hausses chroniques des prix continuent à faire subir aux consommateurs, un diktat imposé par les barons de la spéculation, et ce en plus du préjudice qui en découle en matière de vision pour l’exportation.
Toutefois, les exportations hors hydrocarbures, bien que timides, restent une absolue nécessité, notamment dans un pays qui dépend entièrement des revenus générés par l’exportation des hydrocarbures. En effet, toutes ces tentatives d’exportation permettent aux produits algériens une visibilité sur les marchés internationaux, mais encore faudra-t-il disposer d’une logistique fiable pour exporter des quantités plus importantes.
A noter que cette inflation des prix de la viande blanche, notamment le poulet, n’étonne plus le consommateur algérien qui, à son habitude, ne peut qu’accuser le coup et exprimer son désarroi.