Les cours du pétrole reculaient mardi en cours d’échanges européens dans un marché sans direction forte après des baisses marquées et alors que les conséquences des sanctions américaines contre l’Iran restent à établir.
Vers 17h30 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 71,60 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,57 dollars par rapport à la clôture de lundi.
Depuis début octobre, les prix du brut ont flanché malgré l’approche des sanctions américaines contre l’Iran. Depuis lundi, les États-Unis peuvent sanctionner les importateurs de pétrole iranien, à l’exception de huit pays qui ont obtenu au dernier moment des exemptions temporaires. « L’idée que les sanctions s’étaleront dans le temps pour éviter des pics des prix ont atténué les craintes d’un manque d’offre« , a expliqué Jasper Lawler, analyste chez London Capital Group, qui rappelle que les craintes d’un déficit de l’offre avaient conduit les prix à leur plus haut en deux ans et demi début octobre. « Ces exemptions sont difficiles à réconcilier avec l’idée que l’administration veut réduire les exportations iraniennes à zéro« , a souligné Tamas Varga, analyste chez PVM.
Mais selon lui, « les sanctions vont doper les prix dans les semaines à venir » avec un équilibre précaire entre l’offre et la demande au quatrième trimestre. « La production continue de dépasser les attentes aussi bien aux États-Unis, dans les pays du Moyen-Orient de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), en Russie et en Libye« , ont ajouté les analystes de Morgan Stanley.
Dans ce contexte incertain, les marchés observeront les données hebdomadaires sur les réserves américaines, qui ont fait état les six dernières semaines de hausses des stocks de brut La fédération professionnelle de l’American petroleum institute publiera ses données mardi après la clôture, tandis que les chiffres jugés plus fiables de l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA) paraîtront mercredi en cours de séance.
Pour la semaine achevée le 2 novembre, les analystes s’attendent à ce que l’EIA fasse état d’une nouvelle hausse des stocks de brut de 2 millions de barils, d’une baisse de 1,7 million de barils des stocks d’essence et d’une baisse de 2 millions de barils des stocks de produits distillés (fioul de chauffage et gazole), selon la médiane d’un consensus compilé par l’agence Bloomberg.
Afp