La Sonatrach a évité lundi un black-out électrique au Liban. En effet, ce pays du moyen orient a failli sombrer dans le noir en raison d’une crise d’approvisionnement en fioul faisant fonctionner la plupart des centrales électriques gérées par le fournisseur public Electricité du Liban (EDL) et ce depuis plusieurs jours.
Le black-out a été évité au pays du cèdre grâce à un accord avec Sonatrach, a rapporté le journal libanais «L’Orient-le-Jour». La même source a précisé que le Ministre sortant de l’énergie César Abi Khalil, a annoncé lundi qu’«une solution à l’approvisionnement en fioul des unités de production électrique du pays avait été trouvée avec la compagnie pétrolière algérienne Sonatrach, alors qu’Électricité du Liban (EDL), le fournisseur d’électricité public, avait commencé il y a semaine à imposer un rationnement plus sévère pour économiser du carburant».
«Nous annonçons de manière claire que l’approvisionnement de l’EDL en fioul va se poursuivre. Nous pouvons vous assurer qu’il n’y aura pas de rationnement supplémentaire du courant. Les bateaux transportant du fioul, présents au large de Zouk et de Jiyé, livreront aujourd’hui leur cargaison, et d’autres bateaux devraient suivre», a déclaré M. Abi Khalil, cité toujours par le média libanais.
«J’ai informé le président Aoun des modalités d’approvisionnement en carburant des unités de production d’EDL, alors que les prix du pétrole augmentent », a ajouté le ministre, soulignant «la nécessité que le Parlement approuve le déblocage de crédits». Le ministre libanais a ajouté que «Je l’ai également informé des contacts avec la partie algérienne qui s’est dit prête à continuer à nous approvisionner».
Selon la même source, les hauts responsables libanais en les personnes du président libanais Michel Aoun et son Premier Ministre ont salué la position algérienne et de la Sonatrach qui fournit EDL en fioul depuis 2005″, a-t-il poursuivi.
L’Agence nationale d’information libanaise (ANI), citant Saad Hariri se trouvant à Paris, ce dernier a déclaré qu’il s’est entretenu avec le président Aoun et l’a informé de ses contacts avec les responsables algériens qui ont abouti à un accord sur la livraison du fioul transporté par deux navires de la Sonatrach.
En outre, le média libanais L’Orient-Le-Jour citant cette fois une source proche du dossier, a fait savoir que «l’idée d’une livraison par la compagnie Sonatrach d’une partie du fioul en avance, en attendant le vote des crédits, était à l’étude depuis plusieurs jours».
La même source a expliqué que «Jusqu’à présent, en l’absence de gouvernement, le ministère des Finances refusait de débloquer les crédits supplémentaires demandés par le ministère de l’Energie et de l’Eau pour financer les quantités de fuel nécessaires au fonctionnement, jusqu’à la fin de l’année, des centrales gérées par l’établissement public qui détient le monopole de la production dans le pays».