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Ali Bey Naceri, président d’ANEXAL, « nous sommes en train de nous mettre en ordre de bataille »

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« Nous sommes en train de nous mettre en ordre de bataille », a indiqué, ce dimanche, M. Ali Bey Naceri, président d’ANEXAL, lors de son passage à la radio algérienne.

Il a mis l’accent sur le rôle important de l’Etat dans l’amorce de cette dynamique d’exportation. Dans ce sens, il a indiqué que « nous attendons de l’Etat un accompagnement logistique et bancaire, ainsi que l’ouverture de showrooms ». Il plaide également pour une rétrocession à 100% des devises générées par les exportateurs

Évoquant la foire de Nouakchott, M. Naceri estime qu’elle a été une réussite, puisque « pour la première fois, 170 entreprises ont fait le déplacement et nous avons constaté un engouement des entreprises algériennes. Par le passé, on avait des difficultés à mobiliser des entreprises ».

S’agissant des préalables pour la réussite des opérations d’exportation, M. Naceri a indiqué que « nous avons demandé à ce qu’il y ait exceptionnellement un remboursement du Fonds Spécial pour la Promotion des Exportations (FSPE) durant trois ans  à hauteur de 80% ».

Le président d’ANEXAL estime que le ministre du Commerce a pris conscience de la nécessité de réformer la réglementation des changes, en soulignant « il n’est pas normal qu’on fasse de la vente par correspondance ».

Pour y remédier, il propose l’externalisation des banques algériennes, en rappelant qu’il avait déjà proposé un consortium de banques publiques. « Nous avons besoin d’accompagnement financier et les Mauritaniens nous ont interpellé sur la lenteur des transferts », a-t-il expliqué.

Par ailleurs, M. Naceri a indiqué que « le Maroc est le premier exportateur sur le marché mauritanien, puisqu’il exporte 100 millions de dollars, nous sommes les deuxièmes, avec 50 millions de dollars d’exportations. Les produits algériens les plus exportés sont le sucre et les dattes ».

Pour M. Naceri, l’ouverture de cette frontière va révéler toutes les lacunes de l’Algérie, à savoir le manque de maîtrise logistique et financière. « La Mauritanie n’est pas un marché important, mais nous sommes au début de l’exportation, c’est un marché à ne pas négliger », a-t- souligné. Ce marché offre une ouverture sur les marchés de l’Afrique subsaharienne, où les Mauritaniens, selon lui, disposent d’un réseau et d’une diaspora importante.

Évoquant la position géographique de l’Algérie, M. Naceri a indiqué que « nous exploitons actuellement que 10% des 6.300 km de frontières », ajoutant que  « l’ouverture d’un poste frontalier avec le Niger est impératif ». Le président d’ANEXAL propose l’installation de trois plateformes économiques dans les régions Est, Ouest et du Centre, à partir desquels, selon lui, des importateurs pourraient venir s’approvisionner en produits nationaux.

Il a pointé du doigt la dépendance de l’Algérie, en termes de fret aérien, des prestataires étrangers, précisant que la compagnie aérienne Air Algérie est en train de s’approprier le créneau. Le coût du fret maritime est actuellement entre 5 à 6 milliards de dollars.

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