Après un retard de trois ans, «le règlement devant régir la finance islamique, sera promulgué au courant du mois de novembre 2018», a annoncé ce mercredi 31 octobre 2018 à Alger, le Gouverneur de la Banque d’Algérie Mohamed Loukal.
«J’annonce que la Banque d’Algérie, comme je l’ai annoncé en engament auprès de l’Assemblée populaire nationale, qu’avant la fin de l’exercice 2018, la place sera dotée d’un règlement qui permettra de commercialiser les produits alternatifs ou participatifs», a déclaré Loukal lors de la journée mondiale de l’épargne organisée au Centre internationale des conférences d’Alger.
Loukal a précisé que le règlement sera promulgué au courant du mois de novembre 2018, et que les banques qui se sont déclarées aptes et prêtes à commercialiser ce produit (finance islamique) se verront sur le terrain.
Par ailleurs, évoquant les masses monétaires circulant hors du circuit bancaire, le Gouverneur de la Banque d’Algérie a fait état à ce propos de 4800 milliards de Dinars qui ne sont pas captés par les banques. «Mais, ce chiffre de 4800 mds DA se décompose en deux niveaux», a-t-il expliqué en précisant que, le premier niveau, c’est-à-dire 2000 mds DA environ qui sont chez les particuliers ou appelé la petite épargne qui échappe au système financier. Et il y a le reste d’environ 2800 mds DA qui, selon lui irrigue l’économie nationale qu’on dit d’informelle.
Pour capter toute cette masse monétaire, Loukal a appelé les banques et les établissements financiers à améliorer leur rapport avec les clients, moderniser leurs services à travers l’intégration des nouvelles technologies. «Ce que j’ai dit aux banques, 20 milliards de Dollars qui sont là, mures à capter et il faut les capter. Comment le faire ? Par un circuit de proximité, une diversification des produits et services et une modernisation dans les services bancaires. L’E-commerce est là, maintenant la loi est promulguée, la monétique, le mobile qui est un instrument qui est vulgarisé», a préconisé le même responsable.
«Il faut faciliter l’accès aux citoyens aux services bancaires, par la technologie bancaire et financière. Si on veut faire de l’inclusion, c’est un chemin critique, on doit y passer», a-t-il déclaré.