La Compagnie pétrolière Sonatrach a conclu ce lundi 29 octobre 2018, plusieurs accords avec les compagnies Total et l’italien ENI, portant sur l’exploration des hydrocarbures offshores, le développement des énergies renouvelables.
A noter que ces accords ont été signés en marge de la rencontre «Algeria Future Energy» organisée par Sonatrach au Centre International des Conférences à Alger.
Partenariat Sonatrach-Total-ENI pour l’exploration des hydrocarbures Offshores
Pour le premier contrat, a été signé entre Sonatrach, Total et ENI pour l’exploration offshore au large de la côte algérienne.
Dans le détail, l’exploration dans la zone Est à Béjaïa, sera menée par le groupe italien ENI dans le bassin oriental algérien, sur une superficie de 15 000 m2, dont l’objectif est d’identifier les réservoirs gréseux et carbonatés.
Sur cette zone, des travaux sont prévus, notamment, l’acquisition sismique 3D, traitement sismique et traitements spéciaux. En outre le forage du premier puits d’exploration pour confirmer le potentiel pétrolier de ce domaine, interviendra durant le premier semestre 2019.
Dans la zone d’intérêt Ouest, dans le bassin occidental algérien, l’exploration sera menée par le groupe français Total, sur une superficie de 10 000 m2, dont l’objectif également est d’identifier les réservoirs gréseux et carbonatés.Les mêmes travaux que la zone Est sont aussi prévus au niveau de la zone Ouest.
A l’issue de la signature du partenariat, M. Patrick Pouyanné, le PDG de Total a estimé que l’exploration des hydrocarbures Offshore au large de la côte algérienne est très difficile, en raison de profondeur où se trouvent les gisements. «L’Offshore algérien n’est pas simple, il est très profond, et les puits coûtent relativement chers», a-t-il expliqué, en estimant que le coût moyen d’un forage Offshore est d’environ 50 à 60 millions d’euro.
Ces deux zones où se dérouleront les opérations d’exploration, sont selon lui, celles ou sont identifiés les plus grands gisements Offshores de l’Algérie.
Concernant le financement des opérations, M. Pouyanné a précisé que les trois parties participeront au financement de l’exploration, mais, c’est Sonatrach qui aura la plus importante participation, avec 50%, contre 25% pour Total et 25% pour ENI, en ajoutant que, Total et ENI financeront un peu plus que ce qui est prévu, en estimant qu’il y a un potentiel qu’il faut exploiter.
Cession par Sonatrach d’intérêts à ENI dans plusieurs contrats
Le deuxième contrat signé par Sonatrach avec le groupe italien ENI porte sur la cession d’intérêts dans plusieurs contrats au profit de la société italienne.
Selon les précisions fournies, l’accord porte sur la cession d’intérêt de 49% de Sonatrach au profit d’ENI, sur les trois périmètres d’explorations Zemlet El Arbi, Sif Fatima II, et Ourhoud II, permettra aux parties de réaliser des investissements nécessaires à la valorisation des réserves de Gaz et d’huile situées sur lesdits périmètres.
Ainsi, l’Association Sonatrach-ENI prévoit de réaliser :
Un programme d’exploration pour un investissement de plus de 80 millions de Dollars qui comprend le forage de 5 puits, l’acquisition et le traitement de 2600 Km2 de la sismique 3D.
Un programme de travaux de développement, estimé à 1.1 milliards de Dollars, qui comprend, notamment, une station de compression à BRN, la réalisation d’une ligne d’évacuation de condensat de diamètre 8’’ et de 188 km, le forage de 18 puits de développement, la réalisation d’un réseau de collecte des puits d’huile producteurs de gaz et leur raccordement aux installations de BRN, la réalisation d’un réseau de collecte de puits producteurs de gaz et leur raccordement à la ligne de gaz BRN-MLE.
Aussi, dans ce programme de développement devrait permettre d’atteindre une production cumulée de 145 millions barils équivalent pétrole (MMBEP), dont 13.7 milliards M3 de gaz.
Partenariat entre Sonatrach et Total pour le développement des énergies renouvelables
Quant au troisième accord, il a été signé entre Sonatrach et Total pour le développement des énergies renouvelables en Algérie.
Selon les explications fournies lors de l’a signature du partenariat, ce dernier a pour objectif d’identifier de nouvelles opportunités de projets dans le domaine des énergies renouvelables, afin de réaliser initialement un projet pilote sur le site GTFT d’une capacité de 4 MWp avec une possibilité d’extension à 20 MWp.
Dans ce sens, a-t-on précisé, plusieurs autres projets sont identifiés dans différents sites de Sonatrach comme projets potentiels à étudier ayant des capacités allant de 12 MWp à 110 MWp.
Ce contrat permettra le transfert de compétences, et de savoir-faire à travers l’acquisition et la capitalisation d’expériences dans le développement, la construction, et l’exploitation de centrales électriques renouvelables.
«Il y a un très grand potentiel dans le domaine du solaire en Algérie. Notre objectif c’est de pouvoir développer du solaire sur les sites pétroliers, mais, au-delà, on va pouvoir créer une Joint-Venture avec Sonatrach pour développer l’énergie solaire en Algérie», a déclaré le PDG de Total en marge de la signature du contrat.