Les cours du pétrole remontaient légèrement jeudi en cours d’échanges européens sans s’éloigner de leurs plus bas en deux mois, atteints en cours de semaine alors que les stocks américains s’accumulent mais que le risque géopolitique pourrait peser sur l’offre future.
Vers 18h00 Gmt, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 76,51 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 34 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Les prix de l’or noir avaient flanché en première moitié de semaine alors que les réserves américaines de brut ont fortement augmenté aux États-Unis, selon les données officielles publiées mercredi. « L’offre de brut continue d’augmenter en octobre et le marché a finalement décidé de se concentrer là-dessus« , a résumé Georgi Slavov, analyste pour le courtier Marex Spectron.
Mais les marchés gardaient toutefois un oeil sur la géopolitique. L’Iran, troisième plus grand producteur de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), va voir ses barils visés directement par les sanctions américaines contre Téhéran à partir du 4 novembre. « Il faut s’attendre à de fortes exportations iraniennes fin octobre, les acheteurs espèrent que les cargaisons passeront les douanes avant » la date butoir, ont commenté les analystes de Energy Aspects, qui ajoutent que « l’Iran envoie une partie de sa production pour être stockée en Chine« .
Le ministre de l’Energie saoudien a cependant affirmé que son pays, premier exportateur mondial, allait augmenter ses extractions pour répondre à la demande et éviter un choc sur le marché.
Afp