Les cours du pétrole reculaient fortement mardi en cours d’échanges européens pour toucher leur plus bas en un mois alors que les analystes s’attendaient à voir les stocks de pétrole des Etats-Unis augmenter, signe d’une offre trop abondante pour la demande.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 77,86 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,97 dollar par rapport à la clôture de lundi. Vers 18h30GMT, le Brent a touché son plus bas niveau depuis plus d’un mois à 76,25 dollars le baril « La croissance de la demande s’est affaiblie dernièrement chez plusieurs importateurs clefs comme l’Inde ou la Corée du Sud« , ont commenté les analystes de Morgan Stanley. « Les cours de l’or noir sont pris entre la perspective des sanctions contre l’Iran et l’offre de plus en plus abondante de l’OPEP et de ses partenaires« , a résumé Benjamin Lu, analyste chez Phillip Futures.
A partir de début novembre, les sanctions américaines contre Téhéran viseront directement les importateurs de pétrole iranien, une perspective qui a fait grimper les prix à leur plus haut en quatre ans début octobre. Mais l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses partenaires, dont la Russie, produit actuellement à des niveaux élevés pour éviter un déséquilibre du marché.
Le ministre de l’Energie saoudien a à nouveau affirmé mardi la volonté du premier exportateur mondial d’augmenter ses extractions à des niveaux records, a rapporté l’agence Bloomberg. « Les marchés vont attendre les données hebdomadaires sur les réserves américaines« , a expliqué M. Lu.
L’Agence américaine d’information sur l’Énergie (EIA) publiera mercredi ses données hebdomadaires sur les stocks du premier consommateur mondial, après quatre semaines consécutives de hausse, signe que l’offre répond amplement à la demande.
Pour la semaine achevée le 19 octobre, les analystes tablent sur une nouvelle hausse des stocks de brut de 3,35 millions de barils, sur une baisse des stocks d’essence de 1,52 million de barils et de 2 millions de barils d’autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole), selon la médiane d’un consensus compilé par l’agence Bloomberg.
Afp