Les cours du pétrole reculaient jeudi en cours d’échanges européens alors qu’un bond hebdomadaire des stocks américains de brut a contredit les investisseurs, qui pariaient sur un déficit de l’offre.
A la clôture, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 79,08 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 97 cents par rapport à la clôture de mercredi. Le Brent a touché son plus bas depuis un mois à 78,69 dollars, à son plus bas depuis plus de trois semaines. Les deux cotations ont perdu autour de 10% depuis les plus hauts en quatre ans atteints au début du mois.
Les prix avaient été soutenus par la perspective que l’offre mondiale serait limitée par les sanctions de Washington contre l’Iran, qui prendront effet début novembre, mais plusieurs signaux d’une demande moins forte que prévu ont pesé sur les prix, comme la hausse hebdomadaire de 6,5 millions de barils des stocks de brut dont a fait état mercredi l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA).
Pour Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix, les investisseurs qui misaient sur un baril à 100 dollars s’accrochent à cette théorie, « mais le fait que les prix sont de plus en plus bas pour les contrats à échéance plus lointaine les contredit » en laissant penser que la demande sera moins élevée dès les prochains mois.
Néanmoins, « la hausse des prix a encore du potentiel« , pour les analystes de Energy Aspects, même si les cours devraient nettement reculer avec une croissance de la demande mondiale en berne dans les années à venir, selon eux.
Afp