L’Algérie est un grand importateur de poudre de lait, avec un volume de 50% de ses besoins importé, pour un montant de près de 1.3 milliards de Dollars, a fait savoir, ce mardi 16 octobre 2018, le Vice-Président du Forum des chefs d’entreprises, Mehdi Bendimerad.
Intervenant à l’occasion du premier forum algéro-américain dédié à l’agriculture, organisé à l’hôtel El Aurassi, M. Bendimerad a indiqué que cette situation des importations, est « similaire pour d’autres domaines tels que la production et la transformation des céréales et les aliments de bétail».
«Ainsi, notre ambition est d’inverser cette tendance et de réduire la facture d’importation en valorisant la production algérienne. Il existe donc un grand potentiel qu’il conviendrait de développer en partenariat avec des entreprises américaines», a-t-il indiqué.
Bendimerad a indiqué que «ces opportunités couvrent l’ensemble de la chaine de valeur de la filière lait. Cela va de l’élevage à la production laitière en passant par le développement de cultures innovantes et de divers aliments de bétail», en affirmant que «les grands investissements bénéficiaient du soutien des autorités algériennes».
A ce soutien s’ajoute le lancement des réformes pour atteindre l’autosuffisance alimentaire, et ce, avec la mise en œuvre de plusieurs programmes appuyés sur une instrumentation conséquente d’encadrement financier, fiscal et technique approprié de la production, des investissements et des revenus agricoles.
Pour le Vice-président du FCE «cette politique a eu des résultats palpables: La production agricole est estimée actuellement à près de 3.000 milliards DA (environ 25 milliards de dollars), La part du secteur agricole dans le Produit intérieur brut (PIB) est passée de 8% en 2000 à 12% en 2018».
S’adressant aux opérateurs américains ayant effectué le déplacement des USA pour présenter leurs innovations en matière de gestion de fermes agricoles, Bendimerad a indiqué que «comme vous pouvez le constater, ce secteur est en pleine dynamique et de croissance. Il présente des opportunités d’investissements importantes», en ajoutant que «j’espère sincèrement que les entreprises américaines qui ont fait le déplacement aujourd’hui, considèrent la possibilité de s’implanter en Algérie».
«Les besoins en matière d’équipements modernes, d’appuis techniques pour améliorer la productivité et le rendement sont très importantes», a-t-il estimé, en exprimant la volonté d’aller au-delà de l’intérêt commercial entre les deux pays, en envisageant des partenariats solides entre les entreprises des deux pays.
Bendimerad a indiqué que «l’Algérie a de grandes ambitions dans ce domaine» agricole. Selon lui, à titre d’exemple, l’objectif tracé par les pouvoirs publics pour la filière lait est «d’arriver à l’horizon 2022 à une production de 4,8 milliards de litres, contre 2,8 milliards de actuellement». Une situation qui démontre, a-t-il ajouté, que le marché national «offre des opportunités d’investissements et de partenariats très importantes».
«De plus, c’est un secteur dans lequel des acteurs locaux dynamiques ont émergés ces dernières années, et ils ont besoin aussi de bons partenaires pour progresser en savoir-faire, cependant, il est évidement pour nous, que les investisseurs américains sont parmi les meilleurs associés pour gagner ce challenge», a fait savoir Bendimerad.