Le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, M. Abdelkader Bouazgui, a souligné l’importance de réactiver la production de semences et de plants en accélérant le projet de la banque algérienne de gènes, afin d’accroître la production de semences améliorées à 2,24 millions de quintaux d’ici 2020, pour les grandes cultures et 5,2 millions de quintaux pour les pommes de terre, selon le quotidien Al Massa.
En ce qui concerne les plants d’arbres fruitiers, le déficit s’élève à 30 millions de plants, selon le ministre, alors que la demande est 55 millions de plants. Le ministre a également évoqué, lors de l’ouverture d’une journée technique sur le développement des pépinières, le programme défini par ses services pour augmenter la production de semences et de plants et l’assurance de la qualité.
Il a souligné que le programme, qui s’étend jusqu’en 2020, vise à garantir que « nos besoins en semences et plants soient satisfaits, en particulier les semences améliorées et homologuées, tout en réduisant les importations de ces ressources végétales », selon la même source.
En ce qui concerne les arbres fruitiers et les vignobles, le ministre a souligné que la production s’élevait à 25 millions de plants, alors que les besoins nationaux s’élevaient à plus de 55 millions.
Dans le domaine forestier, M. Bouazgui a indiqué que 25 millions de plants étaient actuellement disponibles concernant la production de plants forestiers, alors que les besoins nationaux à l’horizon 2022 dépassaient les 38 millions, sachant que la Direction générale des forêts comptait aujourd’hui 47 plantations sur un total de 168 plantations spécialisées dans les plants et arbres forestiers.
Par ailleurs, le ministre avait indiqué en mai dernier à Sétif que le travail était en cours pour cesser l’importation des semences de pomme de terre à compter de début 2022. Le pays est parvenu à produire nombre de classes de ces semences réduisant la facture des importations, avait affirmé le ministre, en assurant que le travail continue pour produire l’ensemble des classes de semences.
La volonté affichée par le gouvernent algérien d’assurer une autosuffisance en matière de production de semences ne date pas aujourd’hui, puisque le ministre de l’agriculture avait indiqué, en novembre dernier, lors d’un déplacement à Oran, que l’Algérie compte assurer son autosuffisance en matière de production de semences dans les quatre ans à venir. Si l’Algérie arrive à assurer une autosuffisance en pomme de terre de consommation en couvrant la totalité des besoins, la dépendance des importations persiste en revanche en matière de semences.
Il convient de rappeler que l’Algérie devait se doter, en 2014, d’une banque de gènes qui aurait pour mission, la conservation et la valorisation du patrimoine génétique végétal, animal et micro-organismes.