Un homme a été blessé, au large de Larache au Maroc, lors d’une opération d’interception d’une embarcation transportant des migrants marocains, dans la nuit de mardi à mercredi. La Marine royale marocaine a ouvert le feu sur le bateau qui transportait 58 personnes, a annoncé, ce mercredi, une source militaire à Rabat.
En dépit des tirs de semonce d’usage, « l’embarcation à moteur qui transportait 58 migrants dissimulés sous une bâche a effectué une manœuvre hostile ce qui a poussé le bateau garde-côte à tirer sur ordre de son commandant », a précisé cette source militaire sous le couvert de l’anonymat.
Le migrant, blessé à l’épaule par balle lors de cette opération, a été transféré à l’hôpital de Tanger (nord), selon la même source. Selon la télévision 2M, qui cite une source militaire, le blessé serait un mineur de 16 ans. Les autres passagers des femmes et des hommes de tous âges, ont été ramenés à terre et remis à la gendarmerie, selon la source militaire.
Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), près de 43.000 migrants se sont rendus en Espagne depuis début 2018, dont 38.000 par voie maritime. Pour le seul week-end dernier, plus de 1.800 migrants qui tentaient de traverser la Méditerranée ont été secourus par les garde-côtes marocains ou espagnols. Depuis mardi, la Marine marocaine « a porté assistance à 15 embarcations pneumatiques en difficulté transportant 366 candidats à la migration clandestine qui ont tous été ramenés au port de Ksar Sghir », au sud de Tanger, a indiqué l’agence officielle MAP. Le 25 septembre, une opération de la marine marocaine contre une embarcation rapide « Go-Fast » en Méditerranée, avait coûté la vie à une jeune Marocaine et fait trois blessés.
Les autorités avaient justifié les tirs en invoquant les « manœuvres hostiles » du navire et en soulignant que les migrants étaient dissimulés sous des bâches. Les Marocains tentent de plus en plus de quitter clandestinement leur pays pour gagner l’Europe, par voie maritime ou en franchissant les clôtures séparant le Maroc des enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla.
Afp