L’Egypte a le potentiel nécessaire pour générer 53% de son énergie à partir de sources renouvelables, d’ici 2030. Ce changement de paradigme, s’il est opéré, permettra au pays d’économiser, à partir de cet horizon, 900 millions $ chaque année, selon un rapport publié par l’Agence internationale des énergies renouvelables (IRENA).
Mais pour y arriver, il faudra que le pays accroisse ses ambitions dans le secteur ; ce qui inclura de faire passer les investissements dans les énergies renouvelables, des 2,5 milliards $ actuellement injectés à 6,5 milliards $ par an.
Le pays, dont le parc d’énergies renouvelables s’élève actuellement à 3,7 GW, ambitionne de porter la part de ce type d’énergie dans le mix énergétique à 20%, d’ici 2022, et à 42%, d’ici 2035. « Cette analyse offre au secteur énergétique égyptien une feuille de route pour améliorer notre ambition et nos plans, afin d’améliorer notre position en tant que hub énergétique connectant l’Europe, l’Asie et l’Afrique », a affirmé Mohammed Shaker, le ministre égyptien de l’Energie.
Le rapport suggère également qu’une réévaluation périodique des stratégies de développement du sous-secteur soit effectuée afin de refléter les avancées réalisées en matière de technologie et de baisse du coût de mise en place des énergies renouvelables. « Les réductions remarquables du coût des énergies renouvelables, intervenues au cours des dernières années, encouragent les gouvernements à travers l’ensemble du monde à repenser leurs stratégies énergétiques afin d’être plus en adéquation avec l’économie du renouvelable », a affirmé pour sa part, Adnan Amin, le directeur général de l’IRENA.
Afp