Les parts de marché de la France partout en Afrique connaissent ces 15 dernières années une courbe descendante. En effet, selon le journal français Les Echos dans son édition de ce vendredi 5 octobre 2018, citant une récente étude de la Coface «en quinze ans, la France a vu sa part de marché tomber de 11 % à 5,5 % en Afrique».
La Coface a noté que, le champ laissé par les européens en Afrique, a été occupé par la Chine qui pénètre de plus en plus les marchés africains dans tous les domaines.
Ainsi, outre le secteur de l’automobile qui a perdu l’attractivité en Afrique, notamment celui de la France, qui a cédé la place aux constructeurs asiatiques (japonais et sud-coréens), en attendant l’arrivée des chinois ou encore des indiens, d’après la même étude, il est relevé que ce constat s’étale même dans d’autres secteurs, tel que celui des machines, des appareils électriques ou électroniques ou encore la pharmacie.
Selon la Coface, à l’exception de l’aéronautique, «les parts de marché à l’exportation de la France en Afrique ont été divisées par deux depuis 2000 passant de 11 % à 5,5 % l’an dernier».
La même source a précisé que, la part de marché de la France en Afrique a été ramenée de 4,7 % en 2001 à 3 % en 2017, tandis que, la part de la Chine a connu un bond de 3% en 2001 à 18% l’an dernier.
La même étude a observé une nette dégringolade des flux des exportations de la France même dans la partie francophone de l’Afrique, un vide comblé par la Chine. Ainsi, pour les exportations de machines, selon l’étude de la Coface, «dans plusieurs pays d’Afrique francophone, la chute des parts de marché françaises est impressionnante. Entre 15 et 20 points de pourcentage en Algérie, au Maroc, en Côte d’Ivoire et 25 points au Sénégal».
Toutefois et particulièrement en Afrique du Sud, selon la Coface, c’est là où les parts de marché de la France, fondent le moins rapidement que dans les autres pays. En effet, la baisse des exportations françaises qui ont connu une évolution entre 4 à 5% jusqu’en 2005, et qui sont actuellement inférieures à 3%, est due essentiellement au recul de l’automobile français dans ce pays, qui est supplanté par les marques indiennes. Cependant, selon la même source, dans les pays non francophones du nord et de l’ouest (Egypte, Nigéria ou le Ghana), le recul est moins net.