Porter des initiatives communes auprès de l’UE et des bailleurs de fonds, dans le cadre du dialogue 5+5, permettra de développer une économie maritime durable, a estimé mercredi à Alger le directeur général de la pêche et de l’aquaculture au ministère de l’Agriculture, du développement rural et de la pêche, Taha Hammouche.
Le responsable a coprésidé la 4ème réunion du comité directeur de l’initiative pour le développement durable de l’économie bleue en méditerranée occidentale adoptée en novembre 2017 à Naples (Italie) et baptisée « Westmed« . Le comité directeur, qui se réunit chaque trimestre, est coprésidé chaque année par un pays différent de la rive nord et un autre de la rive sud de la méditerranée. Cette année, le responsable algérien ainsi que le secrétaire général adjoint de la mer auprès du gouvernement français, Patrick Augier, coprésident le comité.
L’objectif de la réunion a consisté à tracer une feuille de route comportant les projets communs prioritaires en matière de développement des activités liées à la pêche et à l’aquaculture. L’autre objectif des discussions a porté sur l’examen et l’échange autour du projet de déclaration qui sera entériné lors d’une conférence ministérielle des pays membres du dialogue 5+5 (5 pays du nord et 5 pays du sud de la méditerranée) qui se tiendra le 4 décembre à Alger dans le cadre d’une économie maritime durable (économie bleue).
L’économie bleue est définie par l’utilisation de la ressource disponible localement pour répondre aux besoins tout en valorisant les déchets produits. Les pays membres du dialogue 5+5 travaillent à réaliser des projets communs qui ont pour but de développer l’espace méditerranéen dans le cadre d’une économie maritime durable, a expliqué M Hammouche. Pour sa part, le secrétaire général adjoint de la mer auprès du gouvernement français, Patrick Augier, a indiqué que le comité directeur vise à élaborer une stratégie sur le bassin occidental de la méditerranée dans l’objectif de « monter ensemble » des projets de développement de l’économie maritime.
Dans ce cadre, une feuille de route a été élaborée, au sein de laquelle figurent des thèmes prioritaires tels que la pêche durable, la protection de l’environnement et le développement du réseau économie bleue a expliqué M. Augier. En ce sens, le comité travaille à fédérer différents pays pour développer des projets qui intéressent directement les acteurs économiques ou les membres des pays participants. Le premier projet lancé, d’un financement de 800.000 euros, consiste en la mise en commun de moyens des membres pour réagir en cas de pollution maritime.
Selon le représentant français, deux autres projets sont en cours de développement d’ici à la fin de l’année en cours. Le premier concerne le développement du réseau économique entre des entreprises des pays du nord et ceux du sud de la méditerranée. L’autre projet « pourrait concerner la pêche durable, notamment l’aquaculture« , a confié M. Augier. Pour rappel, l’initiative pour le développement durable de l’économie bleue en méditerranée occidentale fait suite à la déclaration ministérielle sur l’économie bleue approuvée par l’Union pour la Méditerranée (UPM) en novembre 2015.
Cette initiative implique cinq pays partenaires, à savoir l’Algérie, la Tunisie, la Libye, la Mauritanie et le Maroc au côté de cinq Etats membres de l’Union Européenne (France, Italie, Portugal, Espagne et Malte).