Les investissements physiques et financiers du groupe Sonelgaz sont passés de 26.96 milliards de Dinars en 2000 à 311.5 milliards de Dinars en 2017, a indiqué, ce mercredi à Alger, M. Mohamed Arkab le PDG de Sonelgaz.
S’exprimant lors du forum d’El Moudjahid, M. Arkab a souligné que des résultats ont été réalisés pour assurer le service public en répondant à la demande électrique (électricité et gazière), permettant ainsi «l’accès et le confort à nos citoyens d’une part, et au développement économique du pays d’autre part», assurant que ces résultats, qui sont «la traduction sur le terrain de la politique ambitieuse du groupe» devraient être davantage «consolidés durant l’exercice 2018».
Selon les propos du PDG de Sonelgaz, «les réalisations du groupe sont parlantes, sa performance opérationnelle se traduit par les indicateurs enregistrés ces deux dernières décennies, et ce, nonobstant la malheureuse décennie noire».
Aujourd’hui, a-t-il dit, «nous sommes fiers d’afficher : une capacité d’installation qui évolue selon un rythme de croissance soutenu et continu, qui est passée de l’ordre de 5907 MW en 2000 à 19321 MW en 2017. La production d’électricité est passée de 25 000 GWh en 2000 à 70 0904 GWh en 2017, transporté sur un réseau qui est passé de 206 203 km en 2000 à 358 250 km», le tout avec un taux de couverture de 99%. Concernant le réseau du gaz, le même responsable a estimé que celui-ci a également gagné en densité. Selon lui «en 2000, il était de 20 821 km, il est passé en 2017 à 120 315 km», avec un taux de pénétration de 62%.
Sonelgaz emploie près de 91 000 personnes
S’agissant des clients de la Sonelgaz, M. Arkab a fait savoir que ce nombre a évolué. Pour l’électricité, le nombre de clients est passé de 4.514 millions de clients en 2000, à 9.127 millions en 2017. Pour ce qui est du gaz, le nombre de clients est passé de 1.392 millions de clients en 2000, à 5.26 millions en 2017.
En ce qui concerne les ressources humaines, M. Arkab a estimé que «Sonelgaz a toujours figuré parmi les employeurs les plus importants de notre pays». A ce propos, il a fait savoir que les effectifs du groupe sont passés de 21 594 employés en 2000, à 90 948 en 2017. Et dans le cadre de la politique nationale de l’emploi tracée par les pouvoirs publics, particulièrement, le recrutement dans les wilayas du sud, M. Arkab a indiqué qu’entre 2013 et 2018, 13 483 employés ont été recrutés dans les wilayas du sud.
Evoquant le développement des énergies renouvelables, le PDG de Sonelgaz, a expliqué que, pour assurer «la sécurité d’approvisionnement à plus long terme ainsi que la préservation des ressources fossiles dans le cadre d’un développement plus durable, Sonelgaz a inscrit dans son plan stratégique, adopté en 2009 par le Conseil d’Administration, un axe de diversification du mix énergétique en adoptant les ENR (solaire et éolien)». Il a ajouté que «Sonelgaz s’emploie à s’installer en tant qu’acteur majeur dans le processus de la transition énergétique».
Selon lui, la stratégie adoptée par Sonelgaz, quelle que soit l’évolution du marché à moyen et à long terme, a pour objectif de mettre le groupe en tête de file de la transition et du programme 2015/2030 pour la production de 22 000 MW d’électricité à partir d’énergie renouvelable notamment, le solaire. A ce propos, M. Arkab a parlé de 350 MW d’énergie solaire gérés par la Sonelgaz, et un appel d’offre pour la réalisation de 50 MW sera lancé au plus tard en novembre prochain.
Sonelgaz vit une mini-révolution
M. Arkab a indiqué que «la modernisation par Sonelgaz de ses systèmes d’information et de gestion achemine le groupe vers des process numérisés des traitements et des échanges d’informations et de données de plus en plus informatisées». Il a estimé que «le groupe vit une mini-révolution d’intégration et d’innovation technologiques», afin d’améliorer le service envers sa clientèle. Dans ce sens, il a annoncé que le compteur intelligent sera déployé dans 3 à 5 ans.
M. Arkab a indiqué que Sonelgaz travaille activement à répondre à la demande croissante en énergie électrique et gazière des nouvelles zones industrielles, les exploitations agricoles et les pôles urbains créés. Concernant les 50 zones industrielles prévues, selon M. Arkab celles-ci sont d’une superficie de 11 439 hectares, avec une demande en électricité de 3863 MVA et un débit en gaz de 1 058 358 Nm3/h. Pour ce qui est des exploitations agricoles, selon lui le portefeuille des demandes d’alimentation en énergie électrique comprend 2093 demandes, qui nécessiteront la réalisation de 4421 km en MT (moyenne tension), 3441 km en BT (basse tension) ; et 3112 postes MT/BT.
Sonelgaz ambitionne d’exporter son expertise, savoir-faire et services
«Aujourd’hui, grâce à notre parcours, et nos réalisations, et surtout à notre ressource humaine, nous sommes un groupe énergéticien et industriel parmi les plus en vue à l’échelle du continent africain et du bassin méditerranéen», a estimé M. Arkab.
Il a expliqué que la stratégie de Sonelgaz «se tourne, aujourd’hui, vers l’Efficience économique tout en contribuant activement au développement du tissu industriel national».
M. Arkab a ajouté que «notre stratégie à moyen et long terme est de faire du groupe Sonelgaz un acteur industriel de premier plan qui au-delà de nos frontières exportera son savoir-faire, ses services et son expertise».