Les cours du pétrole se stabilisaient mardi en cours d’échanges européens, proches de leur plus haut en quatre ans, le marché s’inquiétant de la baisse des exportations iraniennes et d’un manque mondial d’offre d’or noir.
Vers 14H00 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 85,01 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 4 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » pour le contrat de novembre prenait 9 cents à 75,39 dollars une heure après son ouverture
Les cours ont atteint dans les dernières 24 heures leur plus haut niveau depuis novembre 2014. « Le marché est à l’équilibre, selon les données des réserves de l’OCDE qui ne bougent pas« , a commenté Giovanni Staunovo, analyste chez UBS, mais « il y a un risque de déséquilibre au quatrième trimestre » alors que « les exportations iraniennes ont déjà reculé plus que prévu« .
Les sanctions américaines contre Téhéran n’empêcheront les acheteurs d’importer du pétrole iranien qu’à partir de début novembre, mais les exportations du pays ont déjà chuté sur les derniers mois. « L’impression générale est que l’OPEP et ses partenaires ne veulent pas, ou ne peuvent pas, augmenter leur production pour compenser le déclin des exportations iraniennes« , ont ajouté les analystes de JBC Energy.
L’OPEP et ses partenaires n’ont pas annoncé de hausse de leur production fin septembre, alors que certains acteurs du marché s’attendaient à une telle action en réponse aux attaques du président américain Donald Trump contre le cartel. « Nous estimons cependant que le pari à la hausse est dangereux« , ont prévenu les analystes de JBC Energy, qui notent eux aussi que les réserves mondiales ne diminuent pas à un rythme aussi élevé que l’année précédente.
Les marchés observeront à ce sujet les données hebdomadaires publiées mercredi par l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA) sur les stocks américains.
Pour les réserves arrêtées au 28 septembre, les analystes s’attendent à une hausse des stocks de brut de 1,5 million de barils, de 1,1 million de barils de ceux d’essence et à une baisse de 1,5 million de barils des réserves d’autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole), selon la médiane d’un consensus compilé par Bloomberg.
Afp