Le taux de sucre contenu dans les boissons algériennes fait toujours l’objet des débats et discussion entre le Gouvernement, les producteurs de boissons et les associations de protections des consommateurs.
En effet, cette problématique, a été soulevée ce lundi à Alger, lors d’une conférence internationale dédiée à l’Industrie des jus de fruits, des nectars de fruits et jus de légumes organisée à l’hôtel EL Aurassi par l’Association des producteurs algériens de boissons (APAB) avec la participation de deux associations internationales activant dans le domaine des boissons que sont l’IFU et SGF.
Lors de son intervention, sur le sujet du taux de sucre jugé trop élevé par les associations de protections des consommateurs. Le président de l’APAB, Ali Hamani a fait savoir qu’actuellement les producteurs de boissons ayant réduit à le taux de sucre dans leur produits, sont nombreux, mais, pour lui «il n’est pas question aujourd’hui de divulguer ces marques», car cela, impliquera «des répercussions négatives sur les ventes».
Selon M. Hamani, il est très difficile de changer les habitudes du consommateur algérien, notamment, en ce qui concerne les produits contenant un taux élevé de sucre.
Rejoint sur ce point par le PDG de NCA Rouiba, Slim Othmani, il a affirmé que, même si l’on diminue le taux de sucre dans les boissons, le consommateur injecterait certainement quelques cuillères de sucre dans la boisson. Ces propos tenus par M. Othmani interviennent comme une réponse aux accusations à l’encontre des producteurs, formulées par les associations des consommateurs.
Le Patron de NCA Rouiba a estimé que ces associations au lieu de s’attaquer aux producteurs, devraient critiquer le Gouvernement ayant permis selon lui «l’installation de trois nouvelles raffineries de sucre avec des capacités dépassant les 5 millions de tonnes», et d’ajouter que «même en Europe, il n’existe pas ce nombre de raffineries d’une telle importance dans un même pays».
Quant à M. Hacene Menouar président de l’association El Aman pour la protection des consommateurs, tout en reconnaissant «les efforts consentis par l’APAB et quelques producteurs visant à baisser le taux de sucre», il a estimé qu’il est «nécessaire de procéder à la réduction graduelle du taux de sucre dans les boissons, et ce, à travers l’engagement des différents intervenants dans la chaîne de valeur», tout en recommandant «l’impératif de rendre la procédure obligatoire».
Pour sa part, M. Kolli du Ministère du commerce, a indiqué qu’au niveau du département du commerce «nous avons pris nous responsabilités, et il ne s’agit pas seulement de sucre, mais aussi, de sel et de matières grasses», qui posent des problèmes de santé. Il a affirmé que bel et bien, il y a des producteurs de boissons qui ont procédé à la réduction du taux de sucre dans les boissons, et cela, a été constaté sur le terrain par des analyses, a-t-il précisé.