L’Algérie est intéressée par l’approvisionnement en blé russe, a rapporté vendredi dernier, l’agence russe Tass, citant un communiqué de l’organe de surveillance Rosselkhoznadzor auprès du ministère russe de l’agriculture.
«L’Algérie est extrêmement intéressée par l’importation du blé russe et envisagera cette possibilité après avoir analysé les informations reçues lors de l’inspection. La décision de la partie algérienne sera également basée sur les résultats de l’inspection du lot de blé d’essai qui sera envoyé à L’Algérie dans un avenir proche», a indiqué l’organe de surveillance dans son communiqué.
Cependant, la même source n’a pas précisé s’il s’agit du blé tendre dont il est question. Car, il est utile de rappeler à ce propos, que l’Algérie qui est considérée comme le 2ème plus gros importateurs de céréales au monde, est dépendante des importations de blé tendre, dont les quantités importées chaque année s’élèvent à environ 7 millions de tonnes, qui proviennent principalement de France, qui est le premier fournisseur de l’Algérie avec un peu moins de 1 milliards de Dollars en 2016, le Canada (354.5 millions USD), l’Allemagne (24 millions USD).
L’Algérie qui tend à diversifier ses fournisseurs en matière de blé, a enregistré ces dernières années, de fortes progressions de ces importations de certains pays, comme l’Allemagne, le Canada et l’Ukraine. Tandis que, les importations depuis la France et l’Royaume Uni ont connu une forte baisse.
Concernant le blé russe qui intéresse les pays africains, dont l’Algérie. Même si, ce n’est qu’en 2017 que les premières quantités ont été expédiées vers l’Algérie, pour un montant de 5 millions de Dollars. Le marché du blé russe commence à grignoter les parts de marché du fournisseur traditionnel qu’est la France.
La même source a rappelé à propos de la croissance des exportations de blé russe, que, de janvier à juillet 2018, en termes de valeur, les exportations de blé russe avaient augmenté de 84,5% pour atteindre 4,24 milliards de dollars. Et en termes de volume, ces exportations de blé ont augmenté de 80,2% au cours de la même période, selon le service fédéral des Douanes russes.
Par ailleurs, selon l’agence Tass, lors des négociations entre les représentants de la Russie et de l’Algérie, les deux parties ont également discuté des certificats vétérinaires pour les produits laitiers russes et la viande bovine, ainsi que pour les ressources biologiques aquatiques destinées à l’exportation vers l’Algérie.
Il est prévu aussi, selon la même source que Rosselkhoznadzor fournisse bientôt une liste des sociétés russes – producteurs de ressources biologiques aquatiques, accrédités pour l’exportation vers d’autres pays. «Les entreprises de cette liste pourront commencer les livraisons de leurs produits sur le marché algérien dès que le certificat vétérinaire aura été approuvé, a indiqué le régulateur», a-t-on ajouté de même source.
Plus encore, l’organe de surveillance cité par le même média, a également signalé qu’au cours de la récente visite d’experts algériens, «ils avaient manifesté leur intérêt pour l’importation de vaccins russes contre la fièvre aphteuse».