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Affaire Bouhadja : les présidents de cinq groupes parlementaires tentent le forcing

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La crise au sein de l’Assemblée Populaire Nationale semble s’accentuer. En effet,les présidents de cinq groupes parlementaires à l’APN, signataires d’une motion appelant le président Saïd Bouhadja, à démissionner, ont décidé, ce dimanche 30 septembre 2018, de «geler toutes les activités des structures de l’APN jusqu’à satisfaction de leur revendication»,  a rapporté l’agence officielle.

Selon la même source, et comme cela a été rapporté dans la presse depuis le weekend dernier, ce sont, les présidents des groupes parlementaires des partis FLN, RND, TAJ, MPA et des Indépendants qui ont rendu public, dans un communiqué, «le contenu de la motion transmise aujourd’hui au président de l’APN et portant la signature de 351 députés».

La motion comprend «la décision de retrait de confiance au président de l’APN, appelé à démissionner de son poste avec gel de toutes les activités des structures de l’APN jusqu’à satisfaction de la revendication des groupes parlementaires, signataires du communiqué, et des députés revendiquant la démission» de M. Bouhadja.

Selon l’agence officielle, les députés ont dénoncé dans une requête de retrait de confiance les «dépassements et violations» enregistrées au sein de l’institution législative, à savoir «marginalisation éhontée, report intentionnel de l’adoption du règlement intérieur de l’APN, marginalisation des membres de la Commission des affaires juridiques, mauvaise gestion des affaires de l’APN, frais exagérées déboursées illicitement, recrutement douteux, …».

Durant la journée de ce dimanche, Saïd Bouhadja a déclaré à TSA, qu’il n’a pas l’intention de démissionner dans l’immédiat. «Il faut d’abord que je sache s’il s’agit d’une démission ou d’un limogeage. Il faut qu’on me l’explique, je demande à être convaincu. La démission est un acte volontaire. Je m’accorde deux à trois jours de réflexion», a-t-il expliqué au même média.

Selon la même source, Bouhadja a vu la motion des groupes parlementaires, « Il m’ont montré cette motion. J’ai demandé alors à voir les signatures. Dans le texte, ils m’imputent des erreurs que je n’ai pas commises. J’ai refusé globalement et dans les détails cela».

Le troisième homme de l’Etat a précisé que les représentants des groupes parlementaires ont déchiré la motion après son refus. «J’ai demandé à ce qu’on me montre les signatures. Ils ont refusé me disant qu’ils gardent la liste à leur niveau. Je leur ai dit que j’étais prêt à me renseigner pour savoir si ces signatures sont authentiques», a-t-il expliqué.

Le président de l’APN a indiqué qu’il aurait préféré qu’une partie officielle le dise, en affirmant qu’il n’a reçu aucun appel de la Présidence. Bouhadja a estimé que la démarche de retrait de confiance engagée contre lui est illégale. «Je suis conscient. Je ne serais pas à l’origine de l’anarchie ou du blocage au sein de l’Assemblée. Je dois donc réfléchir à une sortie honorable pour prendre une décision qui va dans le sens de mon histoire et de mes acquis aux côtés du président Bouteflika», a-t-il encore confié à TSA.

Pour rappel, la crise est intervenue suite au limogeage par le Président de l’APN du SG de la même institution, en raison d’une affaire de prise en charge à l’étranger. Ce limogeage a suscité le mécontentement des députés du parti FLN.

La presse a rapporté vendredi dernier, que le Président aurait déposé sa démission, une information démenti dans la même journée par Saïd Bouhadja, se disant ne pas comprendre les informations relayées l’indiquant comme démissionnaire. «La démission obéit à des procédures légales, et non pas à des procédures illégales, sans aucun rapport avec les lois de la Républiques», a-t-il déclaré à TSA.

Le lendemain, Samedi, le SG du FLN, Djamel Ould Abbes, a invité lors d’une conférence de presse avec les militants du parti à Médéa, le président de l’APN à démissionner pour dépasser la crise actuelle et ne pas induire le blocage des activités du parlement.

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