Ils étaient 4 404 médecins à exercer en France au 1er janvier 2017, soit une hausse de 60 % en dix ans, selon le Conseil national de l’ordre des médecins (CNOM), a rapporté ce mercredi le journal Le Monde.
Les médecins algériens représentent environ le quart des médecins nés à l’étranger exerçant en France. Si l’on y ajoute ceux qui, nés en Algérie, ont été diplômés en France, ce chiffre monte à 14 305 personnes, précise la même source.
Et là encore, ces chiffres ne concernent que les praticiens inscrits au tableau de l’Ordre des médecins. Elles n’incluent pas ceux recrutés directement par les hôpitaux sous des statuts spécifiques.
« Après l’instauration du numerus clausus dans les années 1970, on s’est retrouvé avec un manque chronique d’internes, d’où la volonté de faire venir des médecins étrangers », rappelle Victoire Cottereau, qui a fait sa thèse sur la question des « médecins migrants ». De nouvelles législations ont permis leur venue mais sous des statuts précaires, comme faisant fonction d’interne (FFI) et praticien attaché associé (PAA).
« Ils ne sont pas inscrits au Conseil de l’Ordre des médecins. Ils sont officiellement sous l’autorité d’un titulaire mais en réalité, assument la même charge de travail », souligne Victoire Cottereau.
Ils sont payés jusqu’à deux fois moins que leurs collègues français, contraints de patienter des années pour passer les concours qui leur permettront d’obtenir un statut plein, plusieurs médecins algériens choisissent pourtant de venir en France, pour travailler et se former.