Réagissant au quart de tour à la décision de la réunion du comité adjoint de monitoring OPEP non OPEP, hier à Alger, portant sur le maintien des niveaux de production de pétrole actuelle, le cours du Brent, référence du marché mondial, a repassé lundi le cap des 80 dollars pour remonter à son meilleur niveau depuis mai dernier. Il s’inscrit à 80,38 dollars vers 07h50 GMT, en hausse de près de 2% sur la séance et de 20% depuis le début de l’année.
« L’OPEP n’est pas une organisation politique et n’est pas concerné par les tensions politiques », c’était la réponse du président de la conférence de l’OPEP, au président des Etats Unis d’Amérique. Preuve incontestable, de la résistance des pays membres et non membres de l’OPEP, aux pressions américaines visant à augmenter la production mondiale.
Ces derniers ont été très clairs lors de la réunion d’Alger, et s’accordent à ne trouver aucune nécessité de relever les niveaux de productions. Estimant que l’accord d’Alger, à été respecté à plus de 100% et que cela avait indéniablement apporté une stabilité du marché.
Pour les groupes de négoce Trafigura et Mercuria, réuni, ce lundi à la conférence pétrolière régionale Appec (Asia Pacific Petroleum Conference) à Singapour, le prix du baril pourrait atteindre les 100 dollars suite à l’entrée en vigueur des sanctions américaines sur l’Iran, selon, Reuters.
Dans ce sens, Daniel Jaeggi, président de Mercuria Energy Trading, explique que « les sanctions visant l’Iran pourraient avoir pour effet de retirer du marché près de deux millions de barils par jour (bpj) de brut d’ici la fin de l’année, ce qui rendrait possible une poussée des prix jusqu’à 100 dollars. Nous devons nous préparer à un accès de volatilité au quatrième trimestre car le marché n’a tout simplement pas la réponse appropriée, en termes d’offre, à la disparition de deux millions de bpj ».