En dépit de la conjoncture économique difficile, des différents obstacles à redresser l’économie nationale, mise à genoux depuis, plus de quatre ans, suite à la chute du prix du baril, la scène économique, semble entrer ses dernières semaines, dans élan de déploiement et dans une dynamique, que d’aucun n’avait prédit pour cette rentrée sociale.
L’effervescence de la rentrée sociale
Et pour cause, on assiste ces dernières semaines, à un coup d’accélération en matière de concrétisation d’accords et de conventions, effectués autant dans le secteur public que dans le secteur privé.
Dans ce sens, la compagnie nationale des hydrocarbures se tourne vers les entreprises publiques, pour signer 2 conventions et 5 contrats de partenariats dans le cadre de la concrétisation du programme national, le ministère du commerce, expose les produits algériens à Washington, durant la semaine de l’Algérie en USA, et sort avec la signature de sept mémorandums d’entente pour la commercialisation des produits algériens aux USA, le FCE expose les atouts du secteur privé à Paris, et les relations algero-allemandes se préparent à acquérir un nouveau souffle.
Sur le plan interne, cette rentrée sociale aura été marqué par la reprise des travaux des deux chambres parlementaires, avec d’emblée des annonces de taille, notamment celle du ministre des travaux publics annonçant, que la loi de finances 2019 comportera la réévaluation des projets qui ont accusé du retard, notamment sur l’autoroute Est/ Ouest. En outre, le secteur de l’éducation annonce une augmentation des salaires, pour sa part, le ministre de l’Intérieur réaffirme la volonté de l’Etat à poursuivre son maintien aux régions déshéritées, le ministère de l’Agriculture part en croisades pour les récupération des terres restées en jachère, et pour le ministre de la justice, la lutte contre la corruption est érigée en priorité incontournable, et personne n’échappera à la loi.
L’Etat des lieux, selon les experts
Pour les experts et les observateurs, si certaines de ces actions trouveront le chemin du succès et impacteront positivement le climat des affaires en Algérie, d’autres n’auront qu’un effet cosmétique, et éphémère. Ils considèrent que les vrais leviers économiques, qui devaient mettre l’appareil industriel sur les rails, en vue d’une relance économique efficiente, n’ont pas été activés, et croulent toujours sous les effets hautement négatifs, d’une absence de reformes, et de vision économique, portant si indispensables pour tirer le pays de la dépendance de la manne pétrolière. A ce sujet, force est de constater que malgré les augmentations des revenus de la fiscalité pétrolière engendré par la hausse des prix du baril, les volumes exportables demeurent en deçà des résultats escomptés.
Pour nos interlocuteurs, la majorité des médications appliquées par les pouvoirs publics, depuis le début de la crise, n’ont pu atteindre les objectifs fixés, et cela s’est particulièrement exprimé à travers la gestion chaotique des crises financières chroniques, tel que les pénuries et l’envol des prix des produits alimentaires durant les fêtes religieuses, le mois de Ramadhan, la saison estivale, et la rentrée scolaire.
Sur le plan financier, en plus d’une activité boursière au ralenti, les fléaux, en qui ont continuellement fais les choux gras de la presse, en l’occurrence , l’argent de l’informel, la spéculation, la corruption, la surfacturation et la fuite des capitaux, subsistent et tiennent en otage autant, le pouvoir d’achat des citoyens, réduits à guetter le moindre crédit de consommation pour améliorer leurs train de vie, que les organismes financiers, qui se sont résolus à jeter l’éponge , après moult tentatives de régulation des marchés et de bancarisation de l’argent thésaurisé.
Toutefois, il est indéniable pour les observateurs, que l’Algérie continue de se reconstruire dans la tempête. Et certains signes émanant des dernières mesures prises dans certains secteurs, pourraient laisser entrevoir une lueur d’espoir, quant à une nouvelle façon d’aborder les obstacles qui rongent la société et l’économie nationale. On retiendra à ce sujet, que le secteur privé est en phase de convaincre tous les agendas industriels, et finalement on se tourne vers l’exploitations de nos gisement, (acier , gaz , pétrole) au lieu de les exporter autant que matières premières, comme l’avait annoncé le ministre de l’industriel, récemment. Deux axes qui pourraient s’avérer déterminant pour la création de richesses et d’emplois.