Le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdelkader Bouazghi a évoqué, hier, lors de son passage à la Radio nationale, « la probabilité d’arrêter l’importation des produits agricoles de façon effective d’ici trois ans », a rapporté ce mardi le quotidien El Bilad.
Le ministre a précisé que « les chiffres réalisés cette année et les indicateurs de production sont à même de permettre au secteur d’arrêter graduellement l’importation d’ici trois ans », selon le même média.
Toutefois, M. Bouazghi a affirmé que les résultats enregistrés dans la filière céréalière restent insuffisantes pour arrêter maintenant les importations au regard de la grande demande en consommation et en transformation.
Par ailleurs, le ministre estime que le maintien du même rythme de production dans les deux prochaines années, permettra au pays de réaliser l’autosuffisance en matière de blé dur.
Le ministre s’est dit satisfait de la suspension de l’importation de plusieurs fruits et légumes, « cela a eu un impact positif sur le produit local qui a réalisé un saut qualitatif, et ce, grâce au soutien de l’Etat, qui s’est traduit par des infrastructures, telles que les barrages, les routes et l’électricité, et par un soutien direct apporté à l’agriculteur soit 50 à 60% de la valeur des outils, équipements et produits utilisés dans son activité ».
Toutefois pour les observateurs, le problème réel demeure dans le volume important de blé tendre importé. Ils estiment que pour réduire sensiblement la facture importation de ces produits , il est incontournable de trouver des solutions pour la production locale du blé tendre. Du fait que ce dernier, représente une part conséquente des importations, estimée 3,2 millions de tonnes de blé tendre importé de l’Union Européenne durant la campagne 2017/2018.