Les pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et les pays non Opep se réuniront les 22 et 23 septembre à Alger, afin d’évoquer la situation du marché pétrolier international et d’assurer l’équilibre entre l’offre et la demande. La question des quotas sera également à l’ordre du jour.
La 10e réunion Comité ministériel conjoint de suivi de l’accord de réduction de la production pétrolière des pays de l’OPEP et non OPEP (JMMC) coïncide avec le second anniversaire de l’accord historique d’Alger obtenu en décembre 2016, ce qui a permis de relancer les prix du pétrole. Cette énième réunion de l’OPEP et non OPEP intervient dans un contexte géopolitique marqué par une l’instabilité du Moyen-Orient et du Venezuela.
Le bras de fer engagé entre Téhéran et Washington avait tenu les marchés pétroliers en haleine. Visé par des sanctions américaines depuis le retrait unilatéral de Donald Trump du traité nucléaire signé à Vienne en juillet 2015, l’Iran avait tenté en vain de trouver des alliés au sein du cartel, afin de contrecarrer la volonté du président américain d’interdire les importations du brut iranien.
En effet, le président américain Donald Trump avait fait pression sur l’Arabie saoudite, l’archi-rival régional iranien et d’autres membres de l’OPEP pour combler toute lacune d’approvisionnement qui se présentera lorsque les sanctions américaines réduiront les exportations de brut iranien.
Après l’entrée en vigueur, le 6 août dernier, des sanctions américaines contre l’Iran, le géant pétrolier français Total s’est officiellement désengagé de ses projets d’investissements de plusieurs milliards de dollars en Iran.
Par ailleurs, l’OPEP a accepté en juin dernier d’augmenter la production pétrolière d’environ 1 million de barils par jour à partir de juillet pour le groupe et ses alliés, après sa réunion biannuelle à Vienne, où le cartel et ses alliés avaient décidé de pomper davantage de pétrole.
Pour rappel, l’OPEP et ses 10 alliés non-OPEP, menés par la Russie, sont engagés dans un accord de réduction de l’offre de 1,8 million de barils/jour qui devrait se poursuivre jusqu’à la fin de l’année et qui vise à rééquilibrer le marché pétrolier.