Les cours du pétrole montaient lundi en cours d’échanges européens dans un marché restreint mais toujours inquiet de voir les exportations iraniennes s’évaporer en raison des sanctions de Washington.
Vers 14h00 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, valait 78,22 USD sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 58 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Les faibles gains du Brent lui ont permis de repousser son plus haut depuis plus d’un mois et demi, à 78,31 USD vers 11h35 GMT.
Le marché connaissait cependant une séance calme où les volumes devraient rester restreints, alors que les investisseurs américains profiteront d’un jour férié. « Le marché reste soutenu par l’idée que les sanctions américaines contre les exportations iraniennes de brut vont limiter l’offre« , a commenté Stephen Innes, analyste chez Oanda.
Les sanctions prendront effet début novembre, mais « les exportations du troisième plus grand producteur de l’OPEP reculent déjà à un rythme plus rapide qu’attendu« , s’est inquiété Stephen Brennock, analyste chez PVM.
En revanche, les autres membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et la Russie, qui se sont associés fin 2016 pour limiter leur offre et faire grimper les cours, ont augmenté leur production ces derniers mois.
Les exportations irakiennes de pétrole ont ainsi atteint en août un pic annuel avec près de 112 millions de barils vendus pour plus de 7,7 milliards de dollars, a annoncé samedi le ministère du Pétrole.
Le ministre russe de l’Energie, Alexandre Novak, a pour sa part affirmé aux agences russes que la production de son pays avait « légèrement augmenté » en août par rapport à juillet.
Un des trois plus grands producteurs mondiaux avec les États-Unis et l’Arabie saoudite, la Russieextrait à des niveaux proches de ses plus hauts depuis la chute de l’URSS, atteints en 2016. « Il reste un doute sur la capacité de l’OPEP (et de ses partenaires, ndlr) à absorber la perte du marché occasionnée par les sanctions américaines« , ont cependant prévenu les analystes de Commerzbank
Afp