Le ministre français de la Santé a incité les compagnies aériennes ayant des liaisons directes avec l’Algérie à la prudence suite l’apparition de l’épidémie de choléra en Algérie, et ce, en procédant à la désinfection des avions si un voyageur était pris de «vomissements ou de selles», a rapporté, ce samedi 31 août 2018, le journal Le Parisien.
Selon Le Parisien, la Direction générale de la santé (DGS) du Ministère français a indiqué que «L’OMS ne conseille ni le dépistage systématique ni la mise en quarantaine pour les voyageurs en provenance des régions touchées par le choléra».
La même source a précisé que le département français de la santé a élevé le niveau d’alerte. « La DGS a informé la Direction générale de l’aviation civile (DGAC), qui a diffusé une information auprès des compagnies aériennes et des aéroports ayant des liaisons directes avec l’Algérie ». Ajoutant qu’il leur est précisé que si un voyageur transporté était pris « de vomissements ou de selles » — mode de contagion de la bactérie — « il était de leur responsabilité de désinfecter l’avion».
Notons que, ces mesures sont intervenues après le démenti apporté par l’ambassade de France à Alger, suite aux rumeurs qui ont circulé sur les réseaux sociaux, relatives à l’épidémie de choléra qui s’est déclaré depuis le 7 août dernier en Algérie. L’Ambassade de France en Algérie, a nié, dimanche dernier, à travers un communiqué publié sur son site officiel, l’existence d’une mesure contraignant les voyageurs algériens se dirigeant vers la France à présenter un certificat médical, lors des formalités de douanes.
Durant la même journée, le ministère français des Affaires étrangères a appelé les ressortissants français résidents ou en voyage en Algérie à la vigilance. En effet, le Quai d’Orsay a publié dans la rubrique de son site « conseil aux voyageurs », une note dans laquelle il a indiqué que ««plusieurs cas de choléra ont été diagnostiqués dans le nord et le centre du pays (Bouira, Blida, Tipasa, Alger, Médéa, Aïn Defla). Le ministère algérien de la Santé et de la Population indique qu’une source de la région de Tipaza serait à l’origine de la contamination mais que l’eau du robinet demeurerait potable».
Il a ajouté que «dans tous les cas, il est impératif de porter une vigilance particulière aux règles d’hygiène et de sécurité afin de se préserver des contaminations digestives ou de contact ».