Le Ministre de l’agriculture, du développement rural et de la pêche, Abdelkader Bouazghi, a indiqué que «dans le cas où il est confirmé que des agriculteurs ont irrigué leurs terres avec les eaux usées, elles leurs seront retirées directement», affirmant que cette mesure concernera les terres agricoles du secteur public.
Selon Bouazghi ce phénomène de l’irrigation des terres agricoles par le moyen des eaux usées n’existe pas avec toute l’ampleur qu’on lui a donnée, en soulignant que les services de sécurité contrôlent les terres et les coopératives agricoles.
La lutte contre ce phénomène se fait depuis plusieurs années, a rappelé le Ministre, qui a insisté sur la prise des mesures strictes s’il est confirmé l’irrigation des terres agricoles par les eaux usées, et ce dans le but de protéger le consommateur contre les maladies. Parmi ces mesures, Bouazghi a cité le retrait des terres des agriculteurs, la destruction de la récolte et leur présentation devant la justice.
Concernant les terres agricoles appartenant aux privés, s’il est confirmé qu’ils utilisent les eaux usées pour l’irrigation, le Ministre a déclaré que des mesures très sévères seront prises contre eux, la destruction de leurs récoltes, ainsi que leur présentation devant les autorités judiciaires compétentes pour les sanctionner.
A noter que, ce phénomène occupe le devant de la scène médiatique, après l’apparition et la confirmation de l’épidémie du choléra qui a touché plusieurs wilayas du centre du pays, et ayant fait selon les derniers chiffres 161 cas suspectés, plus de 50 cas confirmés contaminés par l’épidémie et deux morts. Depuis le début de la maladie, les agriculteurs ont été pointés du doigt, et accusés d’irriguer leurs terres par les eaux usées, ce qui a laissé la polémique enfler sur la contamination des produits agricoles par le choléra.
A ce propos, le Ministre de l’agriculture, tout en rassurant que «les fruits et légumes écoulés sur les marchés, sont sains et ne contiennent pas de maladie», a fait savoir, dans une déclaration à Ennahar Online, que les services de son département procèdent au contrôle et à l’analyse dans les laboratoires publics comme mesure préventive de tous les produits agricoles à travers tous le territoire national, et ce via les directions de services agricoles au niveau des wilayas et des communes.
Il a affirmé qu’aucun cas de contamination par le choléra n’a été enregistré pour cause de consommation de fruits et légumes, tout en recommandant aux citoyens de bien laver les légumes. Dans ce sens, Bouazghi a nié toutes les rumeurs colportées sur la contamination des fruits et légumes par la bactérie du choléra.