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Devises : l’euro baisse de 2% sur le marché parallèle à Alger

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La monnaie européenne, l’euro, a reculé face au dinar sur le marché parallèle, alors qu’on est en saison estivale, période pendant laquelle la demande sur l’euro bat son plein, stimulée en particuliers par les départs en vacances à l’étranger, mais aussi par les pèlerins.

En effet, l’euro a enregistré une baisse de 2%  sur le marché noir de la devise à Alger, où la monnaie unique s’échange à 208 dinars, et tous les indicateurs du marché parallèle indiquent que l’euro continuera à baisser dans les jours à venir.

La raison du repli de l’euro face au dinar est due à une baisse du nombre de touristes algériens, en raison de la chute significative du pouvoir d’achat des ménagers, ce qui a poussé les Algériens à consacrer leur épargne en dinars aux nombreuses dépenses de l’Aïd et de la rentrée scolaire.

La baisse de la monnaie unique européenne face au dinar s’explique aussi par les récentes mesures prises par la Banque d’Algérie, visant à rendre les banques algériennes plus attractives aux yeux de la diaspora algérienne, en facilitant le retrait de leur argent placé sur des comptes en devises.

Le FMI s’inquiète du marché parallèle de la devise

Par ailleurs, le FMI s’est intéressé, dans son dernier rapport sur la situation économique du pays,  au marché parallèle de la devise en Algérie. En effet, l’institution de Bretton Woods a consacré pour la première fois tout un chapitre au marché noir de la devise.

Dans ce document publié en juillet denier, les experts du FMI ont tenté d’expliquer les principales sources de l’offre de la devise sur le marché de changes parallèle. L’offre provient, selon les experts : « du rapatriement des retraites d’anciens expatriés algériens, des envois de fonds d’expatriés algériens actuels, de la surfacturation des importations et des recettes touristiques qui échappent au secteur bancaire ».

Quant à la demande, elle serait alimentée, selon les experts du FMI, par les éléments suivants : « les opérations de change en vue de l’achat d’importations faisant l’objet de restrictions ou d’autres achats pour lesquels le bien-fondé de l’opération ne peut être établi, la fuite de capitaux pour investir à l’étranger ou échapper à l’impôt, ou comme réserve de valeur et la spéculation sur les fluctuations des taux de change officiel et parallèle ».

L’institution monétaire a indiqué, dans le même document, que « l’existence du marché parallèle complique la gestion macroéconomique car elle alimente les anticipations inflationnistes, fausse la formation des prix et affaiblit les canaux de transmission de la politique monétaire ».

Le FMI souligné que, dans le contexte actuel de crise économique, « le recours au financement monétaire, qui risque d’exacerber les tensions inflationnistes, pourrait accroître la demande sur le marché parallèle, augmenter les primes appliquées au taux de change et encourager des comportements favorisant l’inflation », citant l’exemple de la surfacturation des importations.

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