La guerre du mouton fait rage. Entre les intermédiaires, les vendeurs de bétails, et les autorités concernées, rien ne va plus. Les intermédiaires tentent de s’approprier le marché, en mettant des bâtons dans les roues aux vendeurs, qui peinent à installer leurs points de vente. De son coté le ministère de l’agriculture essaie tant bien que mal de réguler le marché, et soutenir les petites bourses.
Résultats des courses, sur le terrain, le prix du mouton flambent, ils oscillent déjà entre 40 000 da et 70 000da, avec un pic de 90 000da pour le mouton de ouled Djellal, une réelle crainte de mévente s’est installé dans les esprits des vendeurs.
Pour les observateurs, encore une fois, les fêtes et les grands événements sociaux, se feront au détriment du citoyen. Le scenario se répète perpétuellement. De la rentrée scolaire à la saison estivale, en passant par les le mois sacré, et différentes fêtes religieuses, le pouvoir de la spéculation et de l’anarchie impose sa loi. Les déclarations et les assurances des autorités sur la régulation des marchés, n’ont eu qu’un effet éphémère durant les protestations.
En dépit de toutes les mesures mise en place pour permettre au citoyen de passer une fête de l’Aïd sereinement, la riposte du marché demeure la même. En plus des prix du mouton qui pointent vers le haut, les viandes blanches suivent, sous l’effet de la spéculation et de l’opportunisme de certains vendeurs, la même tendance, et suscitent immédiatement une campagne de boycott sur les réseaux sociaux sous le slogan « « Khalih yrabi rich » (laissez-le se faire pousser des plumes).
Et ce en plus du dictat que veulent imposer les intermédiaires assoiffés du gain facile et déterminés à en tirer le maximum de cette occasion, sans aucun scrupules à l’égard des consommateurs qui en plus de tous ce stress, n’ont pas encore oublié le spectre de la viande de l’Aid de l’année passée, qui à peine quelques jours après la fête, a viré au bleue.