L’Algérie a lancé un appel d’offres sur le marché international pour le blé tendre, afin de renforcer ses stocks de céréales, en raison d’un changement qui se profile en octobre prochain. Cet appel d’offres intervient au moment où les prix des céréales connaissent une hausse sur les marchés internationaux, résultat de la baisse de la production en Europe qui subit une vague de chaleur, ainsi que des craintes sur la production en Australie. Dans ce contexte, les acheteurs se manifestent de nouveau.
L’Algérie aurait pour le moment contractualisé 360.000 tonnes de blé sur son appel d’offres cette semaine, selon le cabinet français spécialisé Agritel, l’Algérie va « probablement chercher à accroître ce volume, ce qui devrait bénéficier principalement à l’origine France, expliquant pour partie l’amélioration des bases sur le physique. L’Egypte a acheté 240 000 tonne de blé origines russe et roumaine ».
Selon Agritel, la situation des marchés internationaux est « fortement tendue, notamment en Europe où la récolte de céréales a baissé par rapport à l’année dernière. Aux USA, le marché affichait également une grande volatilité et fermeté en blé. Les opérateurs américains prennent petit à petit la mesure des incidents climatiques européens, alors qu’ils demeurent très focalisés sur leurs deux cultures principales que sont le soja et le maïs ».
Agritel précise que « les fonds se montraient nets acheteurs en blé hier pour 8 000 lots et en maïs pour 11 000 lots. Ils étaient nets vendeurs en soja pour 5 000 lots ».
Les traders français suivent avec grand intérêt l’offre d’achat en provenance d’Algérie, qui préfère encore l’origine française, malgré une diversification de l’offre du blé sur le marché. Dans ce contexte, les prix du blé augmentent, atteignant un record enregistré le 2 août, à 219,50 euros la tonne sur le marché européen Euronext.
En Algérie, la facture d’importation des produits alimentaires a connu une hausse sur les 5 premiers mois de 2018, en atteignant 3,93 milliards de dollars entre janvier et fin mai 2018, alors qu’elle était de l’ordre de 3,79 milliards durant la même période de 2017.
L’Algérie est condamnée à s’approvisionner sur les marchés mondiaux de céréales, notamment pour le blé tendre, et ce en raison d’une production locale très faible et d’une demande interne en constante augmentation.