La Banque mondiale (BM) a consacré 6,3 milliards de dollars à des pays du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA) durant son exercice budgétaire 2018 (clos le 30 juin dernier) pour répondre à leur « forte demande » de financements, d’expertise internationale et d’innovation, a indiqué cette institution financière mondiale sur son site web.
Outre les 6,3 milliards de dollars engagés, la BM a également fourni un large éventail de travaux d’analyse destinés à aider les pays de la région à transformer leur économie et à poser les jalons d’une croissance inclusive et de la création d’emplois, a-t-elle noté.
Ses engagements se décomposent comme suite: un soutien de 5,9 milliards de dollars de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD, filiale de la BM) dont la mission consiste à assurer le développement dans les pays à revenu intermédiaire, et un financement de 430 millions de dollars de l’Association internationale de développement (AID, filiale de la BM chargée des pays les plus pauvres.
Les engagements de la BM sur le dernier exercice ont notamment porté sur les financements suivants: 500 millions de dollars en soutien aux réformes de l’enseignement public en Egypte, 200 millions de dollars pour un projet visant à rapprocher les agriculteurs des marchés au Maroc, 225 millions de dollars en faveur d’un projet d’extension du réseau de transport public destiné à la fois aux réfugiés syriens et aux communautés d’accueil au Liban, et 400 millions de dollars supplémentaires pour un projet d’urgence visant à reconstruire les infrastructures et à rétablir les services dans les régions d’Irak reprises au groupe terroriste Daech.
« Nous poursuivrons les objectifs de notre stratégie », a déclaré le vice-président de la BM pour la région MENA, Farid Belhadj.
Ce responsable auprès de l’institution Bretton Woods a, toutefois, relevé que les budgets nationaux sont soumis à des pressions extrêmes et que le secteur privé doit jouer un rôle nettement plus important dans le financement d’infrastructures clés.
Par ailleurs, il a mentionné qu’à l’avenir, la BM se penchera sur la situation des jeunes de la région, en leur donnant les moyens de se saisir du pouvoir des nouvelles technologies et de créer un secteur privé dynamique et innovant susceptible de devenir une nouvelle source de croissance et d’emplois.