Les loyers ont augmenté d’environ 10% à travers le pays, soit une moyenne de 10 000 dinars par rapport à l’année précédente, a indiqué Mme Zahoua Mameri, présidente de la Fédération nationale des agences immobilières (FNAI), dans un entretien accordé au quotidien Ennahar.
Elle a ajouté que les loyers augmenteront, si le gouvernement n’intervient pas pour mettre fin à ces prix exorbitants et empêcher les «courtiers» de manipuler les prix.
Mme. Mameri a déclaré que «les bénéficiaires de logements AADL ont mis en location leurs appartements illégalement parce qu’ils n’avaient pas d’acte de propriété, ce qui ouvre la voie aux «courtiers» pour prendre l’argent du client, sans assumer la responsabilité d’éventuels conflits entre le propriétaire et le locataire. La présidente de la FNAI a indiqué que les courtiers sont la principale raison de l’augmentation des prix de location, d’autant plus que l’agence immobilière refuse de louer des appartements sans acte de propriété.
Mme. Mameri a rappelé que « les logements subventionnés par le gouvernement, que ce soit AADL ou logements sociaux, sont interdits de location », en précisant que «plusieurs des appartements distribués par le gouvernement aux bénéficiaires du programme AADL, sont vacants et d’autres meublés et équipés mais restent abandonnés ».
De ce fait, les « courtiers » font la pluie et le beau temps sur le marché immobilier, en imposant des prix exorbitants qui sont loin d’être abordables. Cette situation est due en grande partie à l’immobilisme de l’Etat qui n’intervient pas pour réguler le marché immobilier. Cette politique laxiste de l’Etat a laissé libre cours aux pratiques douteuses des intermédiaires. D’autant plus que l’Etat s’est engagé à construire des logements destinés uniquement à la location, pratique devenus courante sous d’autres cieux, ce qui permet de réduire le prix des loyers.
Pour rappel, le ministre de l’habitat, de l’urbanisme et de la ville a procédé aujourd’hui à la distribution de 1.400 logements à Ain El Malha et à Sidi Abdellah.