Les cours du pétrole montaient légèrement vendredi en cours d’échanges européens, perdant une petite partie de leurs gains de la semaine dans un marché prudent, malgré un risque géopolitique accru.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 74,73 USD sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 19 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » pour la même échéance prenait 7 cents à 69,68 USD une heure après son ouverture. « La correction brutale des prix semble s’être apaisée« , a commenté Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank, qui remarque que les tensions commerciales semblent s’être calmées, ce qui devrait profiter à la demande mondiale de pétrole.
Certains analystes s’étonnaient de voir le manque de réaction du marché du pétrole à l’arrêt des exportations saoudiennes par le détroit stratégique de Bab el-Mandeb. « Un blocage de Bab al-Mandeb arrêterait pratiquement les échanges pétroliers par le canal de Suez« , a commenté Sukrit Vijayakar, analyste chez Trifecta Consultants. « Si les perturbations continuent, l’offre dans la Méditerranée et outre-Atlantique va s’en ressentir, et le prix du Brent devrait grimper« , ont estimé les analystes de Commerzbank
Par ailleurs, la Russie, un des trois plus grands producteurs mondiaux avec l’Arabie saoudite et les États-Unis, a affirmé avoir augmenté sa production en juillet, alors que l’accord qui lui fixait un objectif de production a été assoupli lors de la dernière réunion de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).
Le ministre russe de l’Energie Alexandre Novak a cherché à rassurer les marchés, dont la volatilité a été exacerbée après l’assouplissement de l’accord et la hausse de la production saoudienne. Interrogé sur la possibilité d’une nouvelle hausse de production de l’OPEP et ses alliés, M. Novak a répondu que « tout pouvait être discuté« : « En septembre nous verrons comment seront équilibrés la production et la consommation en prenant en compte des facteurs comme la Libye et la production d’autres pays« , a-t-il expliqué, cité par les agences russes.
Mais dans la soirée les cours du pétrole ont reculé face à l’augmentation du nombre de puits de forage aux Etats-Unis, signe d’une production à venir plus abondante. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a lâché 25 cents pour terminer à 74,29 USD sur l’Intercontinental Exchange (ICE). Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » pour la même échéance a perdu 92 cents pour clôturer à 68,69 USD. Cette progression laisse présager une augmentation de l’offre d’or noir sur le marché américain, déjà à un record, dans les semaines à venir.
Afp