la compagnie nationale Air Algérie ne figure pas dans le top 100 des meilleures compagnies aériennes, ni parmi les compagnies africaines présentes au nombre de cinq dans le classement 2018 des 100 meilleures compagnies au monde, etabli par Skytrax, organisme de consultation basé à Londres au Royaume-Uni, qui évalue depuis 1989 les compagnies aériennes et les aéroports dans le monde selon la perception des clients.
Les raisons de ce déclassement de la compagnie nationale Air Algérie sont à trouver dans les grèves à répétition du personnel de la compagnie, notamment le personnel au sol mais également le personnel navigant commercial et les pilotes, alors que la compagnie compte plus de 9.500 salariés, ce qui pèse lourd sur les charges de la société. A cela s’ajoute aussi les différents incidents techniques qui ont obligé, à maintes reprises, les avions d’Air Algérie à rebrousser chemin pour éviter la catastrophe.
Le timing de ces mouvements de débrayage n’est pas choisi au hasard, puisque les grévistes choisissent les périodes estivales pour entamer leur mouvement de contestation, prenant ainsi en otage des milliers de voyageurs qui souffrent de l’absence totale de concurrence, notamment sur la destination France/Algérie qui est dominée par le duopole Air Algérie et Aigle Azur. Ces grèves à répétition entrainent une série d’annulation de vols et laissent les voyageurs en plein désarroi, livrés à eux-mêmes dans les aéroports internationaux.
Les voyageurs qui empruntent les avions d’Air Algérie se plaignent régulièrement des retards, marque de fabrique de la compagnie, ce qui fait d’elle une compagnie mal appréciée des voyageurs algériens.
La compagnie Air Algérie continue, malgré les discours rassurants de la tutelle, de traverser une longue zone de « turbulences », son chiffre d’affaires en baisse, puisqu’il avait atteint 13,6 milliards de dinars en 2016 contre 10,8 milliards de dinars en 2015.
Autre fait marquant qui font d’Air Algérie une compagnie mal appréciée des voyageurs, la cherté des billets d’avion qui sont loin d’être abordables. En effet, partir en France pour passer les vacances d’été ou se rendre en Algérie pour nos immigrés établis à l’étranger coûte cher. A ce propos, le collectif Contre la Cherté des Transports vers l’Algérie (CCTA) et l’association Diaspora des Algériens résidant à l’étranger (Dare) dénoncent chaque année, à l’approche de la saison estivale, les tarifs des billets très élevés, sans que les autorités apportent une solution qui répond aux doléances des Algériens établis en France.
Le manque de préparation des saisons estivales ont un impact sur les performances de la compagnie Air Algérie. Au lieu de pratiquer des promotions sur les destinations les plus prisées, Air Algérie impose des tarifs de plus en plus élevés à ses clients sans se soucier de la qualité de service.