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Les prix du pétrole : entre le risque sur la demande et les craintes de perturbations de la production

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Les prix du pétrole montaient mardi en cours d’échanges européens alors que les investisseurs peinent à se positionner entre le risque sur la demande créé par la guerre commerciale et les craintes de perturbations marquées de la production.

Vers 14H00 GMT (16H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 73,43 USD sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 37 cents par rapport à la clôture de lundi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » pour la même échéance gagnait 46 cents à 68,35 USD une heure après son ouverture.

Le marché du brut observe les échanges entre Téhéran et Washington, alors que certains parient encore que, malgré les sanctions américaines contre l’Iran, des pays qui importent du pétrole iranien obtiendront une exemption de la Maison Blanche pour continuer à le faire.

Sans exemption, et si les importateurs ne veulent pas défier les États-Unis, l’essentiel des extractions du troisième producteur de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) disparaîtra du marché mondial en novembre. Pourtant, les prix de l’or noir ont reculé en fin de séance lundi. « La grande crainte pour les investisseurs pétroliers est que l’Arabie saoudite n’augmente trop sa production avant la date limite de novembre et le début des sanctions américaines contre l’Iran« , a commenté Jasper Lawler, analyste chez London Capital Group.

Dans ce contexte, les prix ne grimpaient pas, même si l’Iran a également menacé de fermer l’accès au détroit d’Ormuz, qui contrôle le Golfe et par où passe jusqu’à 30% du pétrole mondial transitant par voie maritime. « L’Iran et les États-Unis s’attaquent à coup de messages en lettres majuscules (sur Twitter), destinés à leurs audiences nationales respectives, mais le risque d’escalade militaire est pour l’instant limité« , a estimé Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix

Par ailleurs, les tensions commerciales entre les États-Unis, la Chine et l’Union européenne pourraient peser sur ces géants économiques et limiter leur demande.

Mercredi, les marchés prendront connaissance des données hebdomadaires de l’Agence américaine d’information sur l’Energie sur les stocks de pétrole des États-Unis arrêtés au 20 juillet.

Pour la semaine achevée le 20 juillet, les analystes tablent sur une baisse de 3,1 millions de barils des stocks de brut, d’environ 1,2 million de barils des réserves d’essence et d’une hausse de 550.000 barils de celles d’autres produits distillés (fioul de chauffage et diesel), selon la médiane d’un consensus compilé par Bloomberg. La fédération professionnelle de l’American petroleum institute (API) publiera ses propres chiffres sur le sujet mardi après la clôture européenne.

Afp

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