Sur les 4.5 milliards de litres de lait dont a besoin le marché algérien, la production nationale de ce produit de première nécessité, n’était que de 3.52 milliards de litres en 2017 d’après les derniers chiffres du Ministère du commerce, engendrant un déficit de près de 1 milliards de litres.
Pour couvrir cet énorme gap de production, le Gouvernement fait recours aux importations de la poudre de lait, qui pèse sur la facture globale des importations de produits alimentaires qui est en hausse. Rien que pour la poudre de lait importée, la facture a été de 1.5 milliards de Dollars en 2017, et risque d’être salée pour l’exercice en cours.
En revanche, selon une récente étude menée par les chercheurs de la CREAD (Centre de recherches en économie appliquée pour le développement), va complètement à contre-courant des chiffres avancés par le département de l’agriculture. En effet, cette étude a souligné que la production agricole de l’Algérie ne produit presque rien, et ne couvre seulement que ses besoins élémentaires. Ainsi, selon outre les céréales et les huiles alimentaires, la production locale de lait ne répond qu’à 30% des besoins du marché national.
Par ailleurs, le plus grand défi des pouvoirs publics demeure la satisfaction des besoins du marché national, assurer la disponibilité de ce produit subventionné et de première nécessité aux citoyens, ainsi que, de faire barrage aux spéculateurs qui bâtissent leurs fortunes sur le dos du pauvre citoyen.
Régler la crise par l’importation de la poudre de lait
Le Gouvernement, au lieu d’encourager et de mettre l’accent sur le développement de la production locale, en encourageant l’élevage et en augmentant les surfaces agricoles destinées pour le fourrage. Il a opté par la solution de facilité pour répondre aux besoins du marché national, en recourant à l’importation de la poudre de lait, pour régler la pénurie du lait en sachet qui persiste toujours.
«Même si la l’approvisionnement en ce produit de première nécessité avait été entièrement réglé, par l’augmentation, début avril dernier, des importations de poudre de lait, la crise peut ressurgir à tout moment», avait reconnu, en mai dernier, Said Djellab, le Ministre du Commerce.
Toutefois, en dépit des efforts des pouvoirs publics, pour réguler cette filière qui est devenue un casse-tête, au vu du nombre de problèmes qui la minent, notamment, les spéculateurs et la distribution, qui rendent l’accès de ce produit pénible pour le citoyen lambda.
Ainsi, la crise du lait fait toujours rage,le citoyen se débat toujours pour se procurer le sachet de lait de 25 DA. ce qui devait etre qu’une course anodine, s’est trasformé par la magie de la mauvaise gestion, en un veritable parcours du combattant.