L’Ambassadeur de France à Alger, Xavier Driencourt a estimé qu’il faut laisser le temps et faire confiance à Renault et PSA (Peugeot), pour participer à faire de l’Algérie un pays constructeur d’automobiles, en affirmant qu’ «on ne devient un constructeur automobile en un jour».
«J’entends effectivement, ici où là des critiques ou des récriminations contre des constructeurs français mais pas seulement français, sur le taux d’assemblage, d’intégration ou les prix. Je suis allé visiter, il y a quelques semaines, avec notre consul général, l’usine Renault à Oran. Je n’y connais rien en voitures mais je dirai que Renault et Peugeot PSA sont, aujourd’hui, parmi les tout premiers constructeurs automobiles mondiaux», a déclaré M. Driencourt sur les colonnes du journal «Le Quotidien d’Oran» auquel il a accordé entretien paru ce samedi 21 juillet 2018.
Tout en relatant les histoires par lesquelles sont passés les groupes Renault et Peugeot pour devenir ce qu’ils sont aujourd’hui, pour lesquels il a fallu plus d’un siècle pour se hisser parmi les plus grands constructeurs mondiaux d’automobiles. L’Ambassadeur de France à Alger a indiqué qu’«j’allais dire, toutes choses étant égales par ailleurs, que pour l’Algérie cela prendra du temps également pour devenir un pays constructeur de voitures parce qu’on ne devient pas un constructeur automobile en un jour, en un mois ou même en une génération».
«Encore une fois, il a fallu plusieurs générations à Renault comme à Peugeot pour qu’ils deviennent parmi les premiers groupes mondiaux. Ma conclusion, c’est donc qu’il faut faire confiance à Renault et à PSA pour participer avec fierté, avec dynamisme mais aussi avec foi, à l’essor de l’industrie automobile algérienne. Mais donnons-leur le temps», a-t-il ajouté.
Et au diplomate français d’insister «la France n’est pas devenu un pays industriel en un mois ou une génération, donc n’accablons pas Peugeot et Renault, cette dernière entreprise ayant deux ans d’existence en Algérie et PSA n’ayant pas même encore construit son usine».
«Laissons-les faire leur travail en Algérie. Ces groupes sont prêts à jouer le jeu de la construction automobile en Algérie parce qu’ils s avent que c’est un marché important pour eux», a-t-il déclaré.
Il a expliqué que «Renault est en Algérie depuis deux ans, donnons-nous rendez-vous dans huit ans pour voir où elle en sera». Ajoutant qu’«encore une fois, il ne faut pas faire fi de l’histoire, Renault comme PSA se sont construits en plus d’une génération en France, et l’histoire de l’automobile en Algérie passera par des hauts et des bas, je crois que c’est du bon sens de dire cela».
Concernant l’implantation de Renault au Maroc, M. Driencourt a indiqué que «Renault a commencé au Maroc, il y a dix ans je crois, et c’est la même chose». Selon lui «Le Maroc n’est pas encore, à ma connaissance, une puissance automobile mondiale. Il n’y avait rien, il y a dix ans. Renault s’est installé à Tanger, et petit à petit, pas à pas, elle est en train de construire une industrie automobile au Maroc», a-t-il estimé.