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Pétrole : est-ce la fin de la hausse des prix ?

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On est loin de la panique générale et de l’hystérie provoquées par la baisse drastique et brutale des prix du pétrole à partir de juin 2014. Le marché du pétrole a connu une hausse significative, notamment depuis l’entrée en vigueur en janvier 2017 de l’accord de limitation de la production signé entre l’OPEP et ses alliés non-OPEP.

Toutefois, le marché pétrolier reste attentif à tout changement pouvant impacter les prix de l’or noir. De tels changements comme le retour du pétrole libyen et nigérian, l’augmentation de la production en Arabie Saoudite et la perspective d’un recours par les États-Unis à ses réserves stratégiques marquent-ils la fin de la hausse des prix ? Plusieurs événements survenus sur le marché pétrolier tendent à étayer cette perspective.

Selon Bloomberg, l’Arabie saoudite offre des volumes supplémentaires de pétrole à certains acheteurs en Asie, signe que le Royaume va plus loin pour s’assurer que le marché est approvisionné de manière adéquate. Cela suggère également que la Russie et l’Arabie saoudite vont probablement aller au-delà de ce qui a été convenu lors de la réunion de l’OPEP et ses alliés, menés par la Russie, qui a appelé à une augmentation de 1 millions de barils par jour. L’Arabie saoudite a également déclaré que l’OPEP et Non OPEP ne se focaliseraient plus sur les limites de production spécifiques à chaque pays, mais qu’elle tiendrait plutôt compte d’une cible collective, un changement qui libérerait l’Arabie saoudite pour accélérer la production.

La Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) a annoncé jeudi la réouverture d’un des principaux champs pétroliers du sud-ouest du pays et la reprise de sa production dans deux jours. La NOC a fait état de « la levée de l’état de force majeure, décrété le 23 février 2018, du champ al-Fil, géré par Mellitah Oil and Gas, une joint-venture de la NOC et de l’italienne ENI. Au Nigéria, la compagnie pétrolière Shell lève la force majeure sur le pétrole nigérian le Bonny Light qui représente environ 200 000 à 250 000 barils par jour.

Les importations chinoises de pétrole brut ont ralenti au deuxième trimestre et pourraient ralentir davantage au second semestre. En juin, les importations ont chuté de 4,9%, en glissement annuel, la première baisse en 2018.

L’Iran, visé par des sanctions américaines, risque de ne plus approvisionner le marché, aggravant ainsi le déficit de l’offre. Néanmoins, quels pays comma la Chine, ont fait part de leur volonté de braver les sanctions américaines contre l’Iran en achetant du pétrole iranien. A ce propos, plusieurs pays européens ont demandé une dérogation aux sanctions américaines contre l’Iran, ce qui aurait permis aux entreprises européennes de certains secteurs stratégiques de continuer à opérer dans le pays.

Autre fait marquant qui suggère une fin de la hausse des prix, la baisse des investissements mondiaux dans le secteur de l’énergie. En effet, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a indiqué dans son récent rapport que l’investissement total dans l’énergie mondiale a diminué de 2% en 2017, la troisième année consécutive de baisse des dépenses.

Enfin, le recours par le président américain Donald Trump aux réserves stratégiques de pétrole inquiète les marchés. A ce propos, l’agence Bloomberg rapporte que les options envisagées comprennent une vente test entre 5 millions de barils et 30 millions de barils. Toutefois, aucune décision n’a été prise, en raison de la récente baisse des prix.

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