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Une vingtaine d’entreprises africaines (dont CEPRO-Algérie) exposées aux ennuis du capital investisseur Abraaj Group

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Une vingtaine d’entreprises basées en Afrique sont aujourd’hui exposées aux difficultés que traverse le capital investisseur Abraaj Capital, a pu constater Ecofin en visitant le portefeuille des investissements du groupe.

Les nouvelles de la procédure de liquidation d’Abraaj ne sont pas très positives. Sollicité par l’Agence Ecofin sur son rapport préliminaire, le liquidateur qu’est la firme PwC, a indiqué que le document n’était pas accessible au public.

Mais selon plusieurs médias américains et britanniques qui citent ce rapport, l’auditeur indique avoir collecté des allégations jugées sérieuses sur des pratiques de « mauvaise gestion, de mélange de fonds et de détournement d’actifs ».

PwC selon le Financial Times, indique n’avoir pas trouvé de preuves irréfutables d’une gestion intentionnellement mauvaise. Mais selon le Wall Street Journal qui cite le même document, la firme d’audit dit n’avoir pu obtenir des rapports financiers de certaines activités d’Abraaj et se demande comment ce dernier pouvait piloter ses opérations dans ces conditions.

Le média cite un passage d’où il ressort, que le capital investisseur s’est retrouvé en défaut de paiement sur un emprunt de près d’un milliard $. La ressource ainsi mobilisée était affectée au règlement des salaires et autres charges, que généralement les sociétés de pivate-equity financent avec les frais des gestions des fonds sous leurs responsabilités. Ainsi, ses dépenses de personnels de 3 millions $ par mois, se situaient largement au dessus des 800 000 $ de frais de gestion normalement disponibles.

Mais une information capitale que livre cette source, c’est que PwC aurait découvert, qu’Abraaj utilisait parfois des actifs de certaines sociétés de son portefeuille, en garantie de certains emprunts, dont le montant n’a pas été dévoilé. Ce portefeuille, il faut le rappeler, compte une douzaine de sociétés en Afrique subsaharienne, et environ une dizaine en Afrique du Nord.

Selon des sources qui n’ont pas été confirmées, ni par l’investisseur, ni par le liquidateur, les investisseurs des divers fonds d’Abraaj aurait rejetté une deuxième offre de rachat de Colony Capital, qui s’est signalé en debut du mois de juillet sur un des fonds de la firme.

Parmis les pays africains exposés aux défis d’Abraaj, on retrouve le Kenya ou il a investi dans la très prometeuse chaîne de café Java House. Il y a aussi le Nigéria, dont l’entreprise de production d’engrais Indorama a bénéficié de ses investissements. On citera par ailleurs la société Lilas, basée en Tunisie, Fan Milk au Ghana ou encore Cepro en Algérie. Plusieurs secteurs sont concernés.

Au début de l’année 2018, Abraaj Group avait 14 milliards $ d’actifs sous sa gestion. Il prévoyait de mobiliser le montant record de 6 milliards $ pour ses activités de private equity. Mais sous la pression de plusieurs de ses investisseurs, dont la fondation Bill & Melinda Gates ou encore des groupes financiers comme FMO, Bank of America et Lexington Partners qui exigeaient plus de transparence, la firme a été contrainte de se mettre sous liquidation judiciaire, sous l’autorité d’un tribunal des Îles Caïmans. Ses responsables ont toujours nié avoir mal agi.

Ecofin

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