Après une baisse de plus de 40% entre 2014 et 2016, les investissements dans le secteur pétrolier et gazier ont légèrement rebondi en 2017 de 4% pour atteindre les à 450 milliards de dollars (en termes nominaux).
Selon les indications fournies par les entreprises, ils devraient augmenter de 5% pour atteindre 472 milliards de dollars en 2018, a révélé ce mardi l’Agence internationale de l’Energie (AIE), dans son rapport sur les investissements dans le secteur énergétique, (World Energy Investment 2018).
Pour la troisième année consécutive, les investissements mondiaux dans le secteur de l’énergie ont diminué pour atteindre mille huit cents milliards de dollars américains (USD) en 2017, soit une baisse de 2%.
L’année dernière a marqué un autre creux historique pour le volume de ressources pétrolières et gazières classiques découvertes. Le total mondial a plongé à 6,8 milliards de barils équivalent pétrole (bep) contre 7,2 milliards bep en 2016, ce qui représente à peine le quart du volume moyen de 26 milliards de bep trouvé chaque année sur les 15 premières années du siècle actuel, selon le même rapport.
Concernant les investissements dans les raffineries, l’AIE précise que les investissements mondiaux dans le raffinage du pétrole ont fortement augmenté de plus de 30% en 2015, avant de reculer de plus de 50% en 2016. Ils ont rebondi de 10% en 2017 et devraient encore progresser de 40% en 2018 pour atteindre environ 90 milliards de dollars. Les dépenses consacrées au GNL ont atteint un sommet de 35 milliards de dollars par an en 2014 et 2015 et sont en baisse depuis, elles ont atteint 20 milliards USD en 2017. Malgré deux années de hausse des prix, les investissements mondiaux dans le charbon restent en baisse. En 2017, les investissements mondiaux dans les mines de charbon et les infrastructures se sont élevés à 79 milliards de dollars, soit 13% de moins qu’en 2016.
Selon l’AIE, le pétrole représentait la majorité des découvertes en 2017, soit un peu moins de 60% du total, avec sept des dix découvertes les plus importantes étant principalement du pétrole. La réduction des dépenses d’exploration contribue également partiellement à la réduction des réserves totales de pétrole et de gaz des majors. Leurs réserves prouvées globales, autour de 87,5 milliards de bep en 2016 et 2017, sont les plus faibles depuis 2001 et 11% inférieures au pic atteint en 2013 à 99 milliards de bep.
Les États-Unis consolident leur position de deuxième pays investisseur, grâce à une forte reprise des dépenses dans le secteur pétrolier et gazier (principalement le schiste), gazier centrales et réseaux électriques. La part de l’Europe dans l’investissement énergétique mondial était d’environ 15%, avec une augmentation des dépenses en matière d’efficacité énergétique et une modeste augmentation de l’investissement dans les énergies renouvelables compensée par des baisses de production thermique.
236 milliards de dollars investis dans l’efficacité énergétique
S’agissant des investissements dans l’efficacité énergétique, « un total de 236 milliards USD a été investi dans l’efficacité énergétique dans les bâtiments, les transports et l’industrie en 2017. Cependant, la croissance des investissements dans l’efficacité énergétique a été forte ces dernières années, elle a ralenti à 3%, dans un contexte où la mise en œuvre de la politique d’efficacité énergétique et les améliorations de l’intensité énergétique ralentissent », précise l’AIE dans le même rapport.
Concernant les dépenses mondiales pour le réseau d’électricité, elles ont progressé plus lentement en 2017, à 1%, pour atteindre 300 milliards de dollars. Les dépenses ont atteint un nouveau sommet et la part du secteur énergétique dans le secteur de l’électricité a atteint 40%, son niveau le plus élevé en dix ans.
Le marché des véhicules électriques (VE) continue de croître et 43 milliards USD ont été dépensés en 2017 pour l’achat de voitures électriques. Sur ce montant, les batteries représentent plus de 8 milliards de dollars, et l’expansion du stockage d’électricité sur roues progresse beaucoup plus rapidement que celle des batteries stationnaires, dans lesquelles seulement 2 milliards de dollars ont été investis. Cependant, l’adoption est largement dictée par la politique.
